Succession de visages qui se croisent, des visages des figures, dévisagent défigurent, des faces A, de faces B...
Nassim au détour d'un escalier, sa tête entre les
marches qui surgit et me sourit. Charlène et Jude qui me disent : "Tu nous as présentés ; il a dit un vague
"bonjour", et il était déjà vers toi!". Peut-être. Curieusement, ça m'a fait
plaisir de le voir. Cette sorte de sincérité. Cette douceur qui émanait de son
visage aux traits particuliers.
Et puis, découvrir radicalement Pierre, étudiant en
philo qui ne venait qu'en amphi d'histoire de la musique, depuis le début de
l'année, en dillettante. Une discussion incroyable de une heure trente, sur
tout, absolument tout. Et cette longueur d'onde partagée. Cette compréhension.
Liberté, différences et énormément de points communs. Comme moi, sa passion du
langage, des mots, de l'expression, palette, éventail d'idiomes qui nous sert,
nous arme, nous anime, nous fait vibrer. Ces délires absurdes sur un ton
sérieux, puis enjoué, des citations et des répliques, on secoue tout ça et ça
donne une discussion dense aux accents surréalistes, parfois.
Je me suis
sentie désirable, à parler avec lui et un Américain qui jouait du piano-jazz.
J'étais bien. Porter des jupes me féminise. Autant physiquement que dans la
tête.
Apprendre enfin que ce fameux David, très bon ami de
Charlène, me trouve très jolie. "La jolie fille du conservatoire". Et puis,
peut-être les voir tous les deux jeudi.
Sympathiser avec un garçon de
l'amphi, qui est aussi au conservatoire. Des regards, des sourires.
Vraiment, cette découverte de Pierre m'avait mis un sacré sourire aux
lèvres. Oui, il a une copine, et alors. Découvrir l'autre n'est-il pas
passionnant? Et ce minuscule jeu de séduction qui s'est instauré entre nous
deux, sa façon de s'approcher, tout près, pour me parler.
Pour une fois, sans
Jude, ni Chuck, ni Raphaël, ça faisait du
bien... un autre air. Sans cette mini-compétition qu'il y a parfois entre Jude
et moi. Car nous sommes toutes deux des personnalités très fortes, qui aimons un
peu... "maîtriser" la situation.
Et jouer de l'Astor Piazzola à quatre mains avec Jude. Et Chuck qui se déchaîne en chantant derrière.
Instants.
Prénoms qui se croisent et se
décroisent.
J'aime surtout lorsque ce sont des prénoms masculins. Et oui, pas
de gêne à cela. J'aime sentir sentir les prénoms masculins fleurir autour de
moi.
Envie d'envoyer un texto à Nassim. Je me retiendrai.
Nassim, ce
n'est pas beau, comme "prénom pour blog", ça ne retranscrit pas le côté... plus
élégant, plus maintenu et original et son prénom. Il y a ce petit frottement de
deux consonnes, qui le dynamise, et que j'aime bien. Alors, je vais peut-être
choisir autre chose. Je verrai en temps venu.
J'aime tant être désirable.
Et ce dessin qui me reprends ; je dessine partout, dans le métro, à la fac, en amphi, dans le bus, chez moi. Je croque, croque, croque. Peut-être est-ce ma façon de dévorer la vie. De croquer dans une pomme à belles dents.
La féminité est si agréable.
Parsemer avec moi mes quelques notes de folie, offrir
des sourires, et savoir se faire comprendre, trouver la longueur d'onde, et
jeter des ponts par-dessus les failles. Rejoindre l'autre.
Hédoniste,
sans doute.
Inspirations soudaines :
Re:
Oui, moi aussi, en lisant certains blogs, je rencontre des prénoms de personnes que je côtoie de façon plus ou moins proche dans la vie... Et ça me donne toujours une sensation un peu étrange, de même que toi!
Je crois en effet qu'un changement s'impose : vraiment, Nassim ne correspond pas à l'impression qui émane de ce garçon dont je parle. Il va falloir que je réfléchisse! A suivre!...
Antigone
Curieuse coïncidence !