Je pars demain, tout à l'heure. Vers la Crête, je m'envolerai. Vers... la crête des nuages?
Ce sera peut-être du soleil en pluie sur la peau, et des ondées qui illuminent le ciel.
Ce sera peut-être la mer au petit matin, peut-être la route qui serpente dans les quelques montagnes de l'Ile.
Ca sera peut-être des tomates rouges, et de la féta en fête. (j'ai parfois de ces jeux de mots...)
Ce sera peut-être des croquis en masse, mon carnet plein à craquer, quelques coups de soleil, des paysages en farandole devant mes yeux.
Ce sera peut-être un air nouveau, le sel de la mer que l'on respire en fermant les paupières, l'air qui frôle les cils et l'eau qui joue autour des chevilles. Les pieds qui s'enfoncent un peu dans le sable, et les cheveux qui tourbillonnent près des joues.
Ce sera peut-être un bout de vie différente, un chemin d'ailleurs, un morceau d'autre part. Peut-être un entrelaçement de possibilités.
Je ne sais pas.
Ce qui est certain, c'est que pour une fois, à ma grande fierté, j'ai réussi à ne pas bourrer mon sac d'objets hétéroclites, pouvant être considérés comme inutiles par toute autre personne qui moi-même et les quelques gens qui me connaissent un tant soit peu. Enfin, si, j'ai pris ces objets ; disons que j'ai réduit considérablement la part de vêtements, après une lutte acharnée contre ma (trop) prévoyante de mère. Si elle le pouvait, elle emporterait sa penderie, et toute l'armoire à pharmacie, tout en émettant le voeu de ne voyager qu'avec un livre et une robe. Oui, bien sûr... Il est bon de rêver, parfois.
Donc, ces objets... Mon carnet de croquis, quelques CDs, ma boîte d'aquarelle, mes flûtes, un cahier pour y écrire, des feuilles blanches, pour je ne sais quoi, une mini-lampe de poche qui n'éclaire rien, mais qu'importe, un ocarina (oui, j'apprends l'ocarina, en autodidacte -tant bien que mal!-, en plus du bandonéon, de la flûte balinaise, d'un biniou chinois, et autre instruments disparates...), une jolie pierre, polie par les nombreux voyages dans mes sacs et poches, ma carte d'étudiant (on ne sait jamais), ma boîte de pastilles à la menthe, et autres quelques petites choses inutiles-mais-pas-si-inutiles-que-ça.
Je crois qu'il est temps que j'aille m'abandonner dans les bras de Morphée : le réveil est à six heures demain... Ah, les joies de l'avion!... J'ose à peine imaginer ma tête au réveil, demain matin. Comme lors des mes quelques jours de fac, en semaine, où je me lève aux environs de six ou sept heures, il me faudra sûrement des boîtes entières d'allumettes pour faire ouvrir mes yeux et faire tenir mes paupières, et une centaine de belliqueuses marches d'escalier, ainsi que le double de tapis fourbes pour que je me casse la figure et me réveille un bon coup.
Je m'envole à tire-d'ailes demain vers des contrées lointaines et nouvelles, et déposerai à nouveau mes pattes ici dans une semaine, lundi, à minuit.
Tchaô tutto il mondo,
Sevediamo!
"Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne..."
Inspirations soudaines :
Je m'en irai, vois-tu, je sais que tu m'attends
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne
Je ne puis demeurer loin de toi plus lontemps...
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Passe de bonnes vacances, j'ai déjà hâte que tu nous les racontes :)
Et puis ce serait sympa qu'on discute ensemble un de ces 4...
Allez repose toi bien,
Alain.
Re:
Pour ce qui est de mes vacances, les voici esquissées, bien elliptiquement, sans doute! Mais c'est déjà cela ; j'ai besoin de me rappeler.
A bientôt j'espère!
:)
joumana