C'est peut-être étrange comme reflexion. Je ne sais pas.
Le fait est que j'ai actuellement très envie de tomber amoureuse.

Quelle belle phrase d'introduction! D'un lyrisme déchirant...

Non, allez, je cesse de m'autocensurer. Oui, je me suis déjà dit cela plusieurs fois.
Si je récapitule ces derniers mois (donc depuis environ ma classe de première) :
Il y a un an et demi, j'appelais un garçon de ma classe, un de mes grands amours, peut-être le plus fort, je ne sais pas, pour me prendre un refus, mais très délicat, alors que j'y croyais vraiment, et deux ou trois amis aussi. J'ai fait la connerie de raccrocher alors qu'il me disait : "Ne raccroche pas, il faut qu'on parle...". Quelle idiote, vraiment! Et depuis ce temps-là, malgré tout, malgré le fait que je l'ai oublié, je lui trouve toujours beaucoup de charme, et lui, chose curieuse, me regarde parfois fixement. Mais pas de mépris dans on regard. Des coups d'oeil rapides, un peu égarés, ou parfois il me fixe, quelques secondes. Enfin, c'est une histoire qui ne sera jamais élucidée, et c'est peut-être tant mieux. Peu importe à présent.

Il y a un an, je tombe vaguement sous le charme d’un garçon d’une classe en-dessous de moi, visiblement lui aussi. Naturellement, il ne se passe rien (plus les personnes m’intéressent d’un point de vue sentimental, plus je suis timide et à la fois pas timide, c’est très étrange pour une personne qui est considérée comme assez extravertie par ses amis et les gens en général, comme moi-même). J’apprends ensuite par le bouche à oreille qu’il était intéressé lui aussi. Mais c’est la fin de l’année, il a un voyage de classe et moi les épreuves anticipées du bac, alors rien du tout. A la rentrée, je l’ai plus ou moins oublié, j’ai autre chose à faire et à vivre.

Il y a 8 mois, dans un voyage de classe en Espagne, j'embrassais devant tout le lycée "le plus bel espagnol de la soirée", selon les dires des filles du lycée. Bon. Moment magique, j'étais sur mon nuage. Ca a duré le temps de quelques salsas endiablées (ça, on peut le dire), une danse de lui-même avec une "rivale" avec des coups d'oeil multiples dans ma direction, puis deux baisers, et une sangria partagée.

Il y a sept mois, je rencontrais un très bon ami d'Antoine, Igor, et je sortais avec lui pendant deux mois. Le premier mois, super, le deuxième, un calvaire. Passons.

Le lendemain de notre rupture (d'un commun accord), malgré moi ça me fait étrange d'être à nouveau seule, je vais à une fête chez une amie, une fête commune organisée par elle et 3-4 de ses amis. Environ 300 personnes, dans une immense salle. L’ambiance est super, je retrouve beaucoup d’ami(e)s, je m’amuse vraiment. Et là, je ne sais pas pourquoi, je danse avec un garçon assez charmeur et pas mal, et il se met à m’embrasser. Je suis à la fois émoustillée, et j’ai en même temps une sensation de mal aise. Il embrasse comme un malade, je manque d’étouffer ! Je me sens assez mal à l’aise, et en même temps j’ai comme (inconsciemment) envie de tirer un trait définitif sur Igor. Je le quitte pour aller rejoindre mes amies ; certaines se marrent, sourient, me font : « Whou ! Le prince charmant ! », d’autres ne comprennent pas, je les sens gênées pour moi. Mine de rien, je suis un peu gênée, je déteste sortir avec des garçons, comme ça, sur le tas. Je m’étais un peu intérieurement toujours dit que je ne le ferai pas. L’une de mes amies ne comprend vraiment pas, et me fait ouvertement la gueule. Bref, la soirée plombée, horrible, surtout qu’au départ je trouvais un charme fou au frère d’une amie qui organise la soirée. Donc à la fin de la soirée, je n’ose même plus lui sourire, de peur de sentir tous les regards des autres. Horrible, même si la fête se termine bien, et que l’ambiance redevient très bonne, malgré le léger mal aise qui a plané et la semi-engueulade que ça a suscité.
Cet épisode est un des seuls moments de ma vie que je regrette, et dont j’aie assez honte.

Il y a six mois, je fais la connaissance d’Emile. A l’époque, Mathilde sort avec Antoine. Cependant, je pense que mine de rien, comme elle a été très amoureuse de lui durant quatre ans, mais qu’il ne s’est rien passé même si lui aussi, comme je l’ai appris plus tard, l’aimait aussi (c’est vraiment bête, n’est-ce pas ? Ce genre d’histoire qui ne se fait jamais m’énerve tellement…), elle a encore à ce moment-là quelques relents de sentiments pour lui.
Donc, je fais sa connaissance, et au fil des mois, je le trouve gentil, agréable, disponible, plein d’humour, un peu rêveur, charmant, drôle, décontracté, droit, beau, souriant, très humain, intelligent, charismatique, bref, bref, bref, facile à deviner, je lui trouvais un charme fou, et je n’avais qu’une envie, c’était le lui dire.
Jusqu’il y a un mois, tous mes amis et tous les siens étaient absolument persuadés que chacun de notre côté, nous pensions la même chose ; certains pensaient même que nous étions déjà ensemble.
Eh non ! (rire sardonique) Pas du tout ! Il me trouve formidablement sympa, joyeuse et adorable, mais n’a pas de sentiment pour moi !
Moment affreux. J’ai mal, je m’effondre en larmes. Je l’ai appris par l’intermédiaire d’une amie très proche de lui et de moi, qui lui en parlé (sans que je le lui demande) par allusions, puis plus franchement. Heureusement que c’est elle qui me le dit, car ce jour-là, je m’apprêtais à l’inviter (lui) quelque part le lendemain (jeudi férié) avec moi, se ballader je ne sais où. Le pire, c’est que Mathilde vient me consoler ; l’amie en question qui m’a revelé les sentiments (ou devrais-je dire les non-sentiments) d’Emile m’apprend de plus qu’il a aimé Mathilde du temps où elle était seule (c’est à dire il y a sept mois)(oui, l’histoire de Mathilde et Antoine, et d’Igor et moi s’est faite en même temps, sauf que j’ai rompu avec Igor, et pas eux). Donc, je pense qu’Emile, mine de rien, a toujours des relents de sentiment pour elle. C’est dingue, je n’ai rien vu venir, personne non plus, d’ailleurs.
Heureusement, je lui envoie un mail, je lui explique tout, il me répond, m’explique tout, c’est bon, histoire « réparée », nous sommes toujours amis. Enfin, drôle de statut d’amis, c’est étrange, c’est un garçon à la fois très ouvert et très secret. Il ne parle jamais de lui-même. Je crois qu’il a une carapace énorme.

Bref, j’arrête d’en parler.

Et, j’oubliais, ce jeune homme qui m’embrasse sans prévenir dans la rue.

Voilà, pour ces derniers mois, c’est tout sur le plan sentimental.
Donc……………………
Bordel, où est l’amour ???????????????? Où plutôt, où est la réponse ?

Soit je sors avec A) des garçons assez charmeurs, mais avec lesquelles l’idylle ne dure pas vraiment, car je m’aperçois un peu tard qu’ils ne sont pas comme je les imaginais (cf. Igor), soit je tombe vraiment amoureuse B) des garçons : 1) innacessibles, auxquels je n’ai jamais parlé ou presque (cf. le grand amour, cf. le garçon d’une classe en dessous) 2) extrêmement gentils et parfaits, mais qui en fait m’adorent en tant qu’amie, malgré ce qu’en pense tout le monde (cf. Emile).
Enfin, il n’y a que peu d’exemples pour illustrer chaque catégorie…
Ah, j’oublais une troisième catégorie : C) les garçons dont je suis très proches, mais malheureusement au moment où l’hitoire allait se faire, événement désastreux :
- un garçon en 5^e et moi sommes très proches, très amis, voire très amoureux, et je change brusquement de lycée, alors que nous nous faisions une joie de nous revoir à la rentrée prochaine, après avoir attendu les vacances (mieux vaut attendre un peu que souffrir deux mois de séparation). Il m’écrira une lettre deux ans après, mais trop tard, je ne ressens plus rien.
- un garçon au cours de théâtre, nous sommes aimantés l’un par l’autre ; le soir de la dernière, il allait m’embrasser, il s’approchait lentement, lorsqu’un imbécile arrive, et nous fait chier pendant une demie-heure, jusqu’à ce que nous soyons obligés d’aller saluer sur scène. En sortant, il doit partir très vite, car son père l’attend pour aller à une réunion de famille qui le (et me) fait formidablement ch***. Il ne peut pas venir à la fête de fin des cours de théâtre, et nous ne nous revoyons plus. A la rentrée du théâtre, en septembre, il a changé, de style vestimentaire (devenu pas terrible), de coupe de cheveux, il a l’air plus fatigué, je ne le reconnais pas vraiment, je tente de chercher en lui le reste de ce qui m’a attirée. J’en trouve un peu, mais je n’arrive pas. Un soir qu’il propose de me raccompagner, je ne sais plus ce que je veux, je prétexte une excuse pour refuser. Je sens malgré moi que ça casse tout.
Je le regretterai amèrement.

Si je fais le point… Que des histoires assez catastrophiques, somme toute. Disons que c’est surtout du à ma sensibilité énorme. Le moindre détail compte. Je tombe assez facilement amoureuse. Je me détache très vite comme très lentement, ça dépend. Généralement je m’en détache vite, mais lorsque je le côtoie (au lycée) je ne me peux m’empêcher de le regarder, de sentir le rose me monter aux joues lorsque je le croise.
En fait, comme si j’entretenais parfois de vieux rêves. Plutôt comme des photos fanées que j’aime à regarder.

Donc, si je reviens à ma reflexion… A quand l’histoire d’amour ? Quand dirai-je au revoir aux hybrides de désir de la minute et d’amour impossible de deux ans ?
En même temps, une amie n’est sortie avec un garçon qu’il y a six mois, alors qu’elle a 18 ans (pas de rires, s’il vous plaît, il n’y a pas d’étiquette avec écrit : doit sortir à tel âge avec qqn, je déteste tous ces protocoles, ces règles, imposés par la société. Pour moi, c’est plutôt l’âge du cœur, pas l’âge de l’âge. L’âge auquel le cœur a envie de telle personne. Pas l’âge où l’être doit se trouver quelqu’un sous peine d’être un pariah. Bon, évidemment, facile à dire, puisque je suis déjà sortie avec quelqu’un, même si c’est un peu « tard » comparé aux filles qui dès 11 ans ont 30000 amants ;) , oui, je n’ai embrassé quelqu’un « qu »’à 15 ans. Et alors ?)
Je disais que oui, cette amie n’est sortie avec quelqu’un qu’à 18 ans, et elle a connu tout de suite le grand amour. Alors ?

A quand quelqu’un qui me comprenne entièrement, qui ne cherche pas que le contact physique, qui ne soit pas con comme un balai, qui ne soit pas parfait, mais juste un ami, qui ne soit pas innacessible ?

Tout ceci peut paraître pathétique mais peu m’importe.
J’ai vraiment envie de tomber amoureuse, ça donne une sorte de but, quelque part. A la fois un but, et à la fois quelque chose qui détourne parfois de choses essentielles. Je me laisse souvent distraire par l’amour. Même si évidemment, C’EST une chose essentielle.