Je viens de finir mon devoir de linguistique, et ma tête se renverse un instant en arrière, le corps qui s'abandonne sur le dossier de la chaise, et les yeux qui se jettent une heure à peine plus tôt...
Notre marche dans les rues, encore, menés là où nos pas nous portent, comme dirait André Breton. Le froid, le café où nous sommes allés vendredi soir, où les mots s'entremêlaient déjà et les genoux s'effleuraient en s'excusant. Serrés sur cette table, et quelque chose qui murmure tout bas, comme si cette simple table entre nous deux exacerbait l'envie de rejoindre l'autre, tout empêchés que nous sommes, en quelque sorte, par cet obstacle imposé, qui n'en est pas vraiment un non plus. Sa main qui vient par-dessous la table se poser sur ma taille, à peine un instant, juste pour "confirmer que tu es bien là". Je réalise qu'on ne s'enlace qu'à travers nos manteaux, en fait. Mon sourire et ses yeux contre les miens, juste le temps d'une caresse, doucement, puis les mots qui reprennent. Mes doigts qui caressent son avant-bras et nos discussions toujours pleines de mille et un recoins.
Rire tout haut dans le métro presque vide, et changer de place, "parce que hein, pas de routine, on ne s'est jamais encore assis là!" Ma tête contre la sienne et son sourire malicieux. J'étends mes jambes sur la banquette en face et laisse une énorme trace de poussière en les retirant, il éclate de rire, "Quel glamour!" est devenu notre exclamation partagée.
Le temps passe trop vite et j'ai mes bagages à faire, mon devoir à achever, lui aussi a du travail qui l'attend, vite, vite, le métro jusqu'à chez moi. La gourmandise et la douceur sur ses lèvres, juste, chut.
Au détour d'une rue, nous croisons un voisin, je lance un "Bonsoir!" enjoué, et à peine croisés, que Phil me demande : "C'est qui, lui?", je pouffe un : "Schhhhhhhttt!" et couvre sa bouche de mes mains en riant.
Et, juste avant de se quitter, sa main qui cherche prise sur mon manteau et il m'enlace. Nos mains glacées qui se glissent sous les pulls, juste un peu, juste à peine. Ses paumes dans mon dos et mes doigts qui chatouillent sa taille, les souffles silencieux et les rires en sourdine, tu as les mains glacées!... et nos peaux brûlantes, à peine, quelques instants, juste l'esquisse, juste la caresse.
Se regarder encore une fois, pour imprimer l'image de l'autre en soi, on suggère de s'appeler, oui, tu voudras bien?
Il reste là et je pars, et les minutes filent à toute vitesse, les secondes s'échappent et la montre galope,
à dans sept jours,
A dans sept jours, Phil, à dans sept jours.
Inspirations soudaines :
Re:
Mais ton plaisir de la lecture aura été de bien courte durée, ici... puisque je suis partie, finalement!
:)
Ce qu'il faut que tu sache c'est que tu DOIS regarder tes mails, et que tu DOIS lire ceci.
Ok c'est vu?
bon a bientot alors !
Voilà un commentaire inutile pour te rappeller une fois encore d'aller voir tes mails, c'est important si tu veux voir Dine (et moi aussi accessoirement) avant qu'elle parte et/ou le 21 juin !
Allez allez on se bouge! :)
répooooondssssss
pilouuuuuu pilou pilouuuuuuu
nan sérieux, faut que tu réponde vite là, ça va pas du tout sinon.
allez allez, j'en ai marre de poluer tes articles vieux comme le monde pour que tu réagisse, faut que tu te bouge les fesses, on se donne du mal avec Dine pour te voir alors allez réagis !
passionnee-par-les-reves