Un début d'article écrit ce matin... J'ai le cafard.
"Génial. On est dimanche matin, il est 10h00, dans 8 heures mon père prend un avion pour partir en Argentine durant trois semaines, je pars dans 1/4 d'heure pour voir Kami et des amies de mon stage de musique, et la seule chose que mes parents trouvent à faire, c'est s'engueuler.
J'A-DORE.
Je ne sais pas ce qui se passe, mais actuellement j'oublie la moitié des trucs que j'ai à faire, tant je suis fatiguée...
Oh, vendredi après-midi et hier soir, c'était épuisant mais trop chou, j'ai gardé les deux affreux jojos, qui me tiennent lieu de voisins! 2ans et demi et presque 5 ans, c'était quelque chose! C'est tellement agréable de garder des petits. C'est une façon de prendre le temps, son temps peut-être, on entre soudainement dans une... autre dimension, une autre manière de vivre. Pas la même notion du temps, oui, soit accélèrée, soit ralentie.
WOPS j'ai rendez-vous dans vingt minutes à l'autre bout
Donc, on a dessiné (le plus grand des deux dessinne exeptionnellement bien pour son âge, c'est assez incroyable)(et croyez-moi, je m'y connais très bien en matière de dessin)(oh, quelle modestie...), lu des histoires, regardé Tom et Jerry, fait de la pâte à modeler, construit des labyrinthes pour billes...
J'aime vraiment ça.
Tellement mignons, avec leurs petite bouilles d'anges! L'un avec les cheveux assez courts, façon duvet un peu dru, et l'autre avec ses 'tits cheveux tout blonds qui lui tombaient dans la figure... "Oh, Feu, il est pitit pitit tout pitit mignon li pitit lapiiiiiiiiiin! " "Eh et moi ben le requin il est très fort donc il va défendre son copain qui est juste là et qui crache du feu aussi parce que hein les requins ils crachent du feu, ils sont méchants mais celui-là il est gentil, il a des grandes dents pour tuer tous les méchants qui attaquent son copain à lui." "
Voilà ce qu'on peut écrire un dimanche matin.
J'ai le cafard.
Pourtant, j'ai passé un très bon après-midi. Il a suffit que ma mère s'énerve un peu, me traite d'irresponsable, et me voilà moral dans le gris.
Qu'est-ce que j'ai besoin d'amour, d'attention, d'affection. Mais ça devrait aller, mais qu'est-ce qui se passe? Je rencontre plein de gens intéressants et sympas, j'ai vu de bonnes amies de mon stage de musique tout à l'heure, j'aime mes cours, je me suis promenée avec Kami dans Paris, j'ai eu Dora au téléphone... Mais pourtant, ça va pas. Non, ça va pas.
Et puis zut, je sais pas... Ma mère si irrascible parfois, alors qu'elle peut-être assez désinvolte, légère, joyeuse. Elle s'énerve pour rien, tout de suite, hop, en 30 secondes c'est parti, catastrophe mondiale.
Et papa part encore. Oui, je dis Papa, pas mon père, parce que la tout de suite maintenant il me manque déjà. Alors qu'il ne part pour l'Argentine durant 3 semaines, "que" dans une heure.
C'est affreux, depuis que je suis rentrée, c'est con, il a vraiment suffit d'une minute d'énervement de ma mère, mais j'ai envie de pleurer. C'est sournois, ça s'immisce lentement en moi, je sens petit à petit le cafard, des pré-larmes qui montent. C'est bête, parce que d'ordinaire, il en faut bien plus pour me faire pleurer, seules quelques grosses engueulades ou ma mère lance des mots très durs, crus, qui font mal.
Mais là, je ne sais pas. J'ai vraiment envie de pleurer, pleurer, encore et encore, et je n'y arrive pas. Je n'arrive même pas à penser à des choses joyeuses, je n'arrive même pas à me réfugier en me projetant dans l'idée d'un lendemain joyeux.
Je crois que le départ de mon père une fois de plus, me touche plus que je ne le voudrais.
Oui, j'ai envie qu'on me prenne dans ses bras.
C'est une phrase que j'écris souvent lorsque je me sens triste, fatiguée, seule, je l'ai constaté dans mes journaux de papier.
Je culpabilise peut-être de ne pas réellement arriver à trouver mon rythme de travail, alors que je me fais des plans dynamiques, bien organisés.
Tout ce nouveau est tout de même déroutant. J'ai l'impression de maîtriser, d'avoir du sang, de l'air neuf, et en même temps, de n'avoir aucune base réelle. Je remets tout en doute. Qu'est-ce que je fais à la fac? En musico? Est-ce ça dont je veux faire ma vie? Où est -ce que je vais? Oui, c'est ça, où est-ce je vais... Je ne sais pas, je ne sais pas, je ne sais pas.
Ca faisait longtemps que je n'avais pas eu un coup de cafard aussi énorme.
J'ai besoin de soleil, j'ai besoin d'un soleil.
Pourquoi est-ce que je pense à Emile... J'avais une fois écrit qu'il était le soleil.
J'arrive pas à être bien, tout de suite, sur l'instant. Je veux agir, je veux aller, avancer, j'y arrive plutôt bien pour le moment. Mais là, soudain, tout me paraît énorme, j'ai l'impression que les enjeux sont trop importants pour que je les dirige. Est-ce que je ne joue pas mon avenir, en ce moment, à la fac? Pourquoi choisir entre conservatoire et fac? Mon père m'a signifié qu'il fallait que je mette la priorité sur la fac. Pourtant, les deux sont complètementaires. Oui, mais bien sûr, les débouchés sont à la fac, surtout si je veux les allier aux lettres. Mais le conservatoire me prend de plus en plus de temps...
Je n'arrive pas à savoir : qu'est-ce qui compte le plus dans le milieu musical : un prix de conservatoire, après le Supérieur, ou une maîtrise de fac?
J'ai la sensation que tout est trop énorme pour moi.
Bon sang, je n'ai que seize ans, presque dix-sept, tout me semble si important à gérer, alors que je suis encore si jeune. Même à 18 ans, on est jeune, encore, pour gérer les bases, les fondements de sa vie. Oui, quoiqu'on en dise, même si l'on m'a dit que j'avais le temps, de bifurquer, changer, eh bien, le temps passe, j'avance, j'ai peur, j'ai l'impression de tout jouer dès maintenant. Peur. Mais demain, je suis certaine que mon état d'esprit aura changé, et que je serai contente comme tout à l'idée de faire la fac, le conservatoire, de bosser. Tiens, rien qu'à y penser, ça va déjà un peu mieux.
Je n'arrive qu'à m'enfoncer dans ma mélancolie, en écrivant.
Quoique, là, ça remonte un peu. Je pense à des choses gaies.
Mais soudain, ça replonge. Baromètre vicieux.
Ca va un peu mieux. Je ne sais pas.
Inspirations soudaines :
Cocktail
C'est bizarre mais je me reconnais...
Sa va pas, tout d'un coup, on ne sait pas trop pourquoi.... Ca va, ça vient...
Rien de particulier ne s'est passé, mais ça va pas... et ya pas de raisons...
Moi je mets ça sur le dos de Xav' en ce moment... A vrai dire, je ne sais pas vraiment si c'est à cause de lui... Surement une petite part, mais le reste il vient d'où?
Finallement, tout ça s'en va... On ne sait pas vraiment pourquoi aussi...
Sa s'en va comme c'est venu... Et puis ça reviendra plus tard...
(Moi j'ai souvent envie qu'on me serre dans ses bras, quand sa va pas très fort... C'est réconfortant quand on a besoin de "tendresse")
Cocktail