Je suis à mi-chemin entre une énorme envie de crier et de sauter partout, et un stress qui se glisse pernicieusement sur mes épaules. En plus simple, deux nouvelles : une très bonne, et une qui peut aussi bien virer en bon qu'en mauvais.
Ce n'est pas aussi formidable que la mention de Jennifer à son bac, mais j'ai eu TB pour mon exam de solfège, sur lequel j'avais bossé comme une folle! Je suis sur un petit nuage... Arrivée au conservatoire, je me dirige, tremblante comme une feuille, vers les tableaux d'affichage ; j'ose à peine les regarder. Fermant un oeil et écarquillant l'autre, je me place devant les listes des résultats... Et là, oh magie, oh merveille, oh j'aime le monde entier, je vois : Feu, admise, mention TB. Waahouuu! Bon, je cesse ces vantardises, mais je suis si contente!
La deuxième nouvelle est déjà plus angoissante. Demain (sonnerie de gong), j'ai (requiem de Mozart) mon (grands cris déchirants) examen (silence soudain, rempli d'un suspens insoutenable) de flûte. C'est affreux, j'ai la manie de presser dès qu'il y a un trait de doubles croches bien complexes. Et 1 fois sur 3, je me fiche dans le panneau, hop, un pain entre deux notes. Pitié, oh, pitié, faites que je l'aie... Je crois que je vais croiser les doigts toutes la nuit, formidable, comme ça demain je me réveillerai avec une terrible crampe à la main et je serai obligée de ne pas jouer. Ce qui serait en fait plus terrible que tout.
Bon, passons à un sujet plus joyeux. Je suis folle de joie à l'idée de partir pendant une semaine à Avignon avec Carine, en fait non, je vais l'appeler Kami. Je ne sais pas pourquoi, mais j'en ai envie, alors j'efface Carine, ça me semble trop "sage" en comparaison de son caractère. Donc, oui, j'attends avec une impatience tout juste contenue notre séjour à Avignon. Seules là-bas, pendant une semaine! Tiens, il faut d'ailleurs que je réserve des places pour les spectacles... (j'ai failli écrire palace, oui, aussi, j'aimerais bien dormir dans un palace...) Je suis pleine d'un enthousiasme énorme, la simple de partir là-bas me remplit d'une de ces joies!
Nous allons pouvoir nous lever à n'importe quelle heure, manger où l'on veut, faire ce que l'on veut, quand on souhaite, ne pas nous retrouver emmenées par les parents dans des musées, nous allons pouvoir aller dans les endroits qui nous plaisent, aussi bien sur des petites collines aux alentours que des bars sympas, nous balader près du fleuve le soir, bavarder avec des parfait(e)s inconnu(e) rencontré(e)s quelques heures plus tôt, bref, LIBERTAD.
J'avais déjà voyagé pendant 10 jours avec Mathilde, Antoine, Dora et Hugo ainsi que Igor (deux semaines après notre rupture, je peux dire que c'était très joyeux...), c'est vraiment sympa ; hormis le simple fait qu'il y a avait quatre chambres, dont trois doubles, spacieuses, aérées, et une qui en fait était un petit bureau, où s'entassaient, en plus d'une bibliothèque, de cartons, et d'un grand bureau, un minuscule lit. Il avait été convenu que les deux couples auraient chacun une chambre double, forcément. Je prendrais la 3e chambre double, et Igor la chambre simple. Ca, c'était avant de savoir à quoi ressemblait la chambre simple. La maison appartenait aux grands-parents d'Antoine, et à vrai dire, il se fichait un peu de la répartition dans les chambres. En arrivant dans la maison, Igor se jette sur le lit double de la 3e chambre, et déclare : "Pour moi! J'suis l'preum's!". Cet abruti n'a pas voulu démordre de sa position, jurant que même si l'on avait réglé tout ça dans le train, maintenant ça ne comptait plus, et qu'il restait dans cette chambre. Bonne joueuse, je me dirige vers la simple, et là... je tombe de haut! Non seulement cet imbécile n'avait pas tenu compte de sa promesse faite dans le train (il m'avait promis de me laisser la double), mais en plus il me laissait un vieux cagibi, et ne faisait preuve d'aucune galenterie, à moi, son ex! Je rêve! On s'était pourtant quittés d'un commun accord en bons termes. Ce n'est pas tant d'avoir eu la vieille chambre qui m'a énervée, mais plutôt son comportement, d'une telle grossièreté! Antoine s'en foutait un peu, du moment qu'il était avec sa chérie ; en revanche les 3 autres on essayé de faire bouger Igor de là, mais peine perdue. Puis, chacun, ultra-content de sa spacieuse chambre, s'en est retourné défaire ses valises, me laissant dans mon sublime cagibi! J'ai du en sortir tous les cartons, et finalement, l'affreux bureau s'est transformé en une chambre assez sympa dans laquelle on venait tous se réfugier par grand vent, avec quelques gâteaux, du Coca et du thé pour discuter pendant des heures, le plus souvent en essayant de virer Igor.
Ouhla, je m'emporte! Donc, oui, je suis folle de joie de partir à Avignon.
Tout de même, Emile me manque. Malgré le fait qu'il ne soit pas venu à la fête de la musique (il était à une autre fête prévue depuis longtemps), son image reste assez vivace dans mon esprit. Il faut que je lui envoie un mail, ça doit depuis le premier jour du bac que je ne lui en ai pas écrit. Il me manque un peu. Mais bon, je ne suis qu'une simple amie. Il faudra que j'explique tout ça un jour. C'est compliqué. Je n'en ai pas très envie maintenant.
J'appréhende un peu l'année prochaine, les grands amphis, la fac. Nouvelle vie. Nouvelles rencontres. Nouvelles bases. Je ne dirais pas que c'est on efface tout, on recommence, mais presque. A la fois ça m'exalte, je suis enthousiasmée à l'idée d'enfin respirer un nouvel air, et à la fois je suis un peu nostalgique de ces formidables années de lycée. De tous ces gens rencontrés. Qu'ils soient cons ou formidables, mine de rien, ils vont me manquer.
Pourquoi est-ce que depuis cinq minutes, l'image d'Emile me revient tout le temps devant les yeux?! Merde.
... Il est tellement adorable, je crois que c'est un des garçons les plus gentils, sensibles et intelligents que j'aie jamais rencontré. J'ai une telle confiance, lorsque je suis avec lui. Comme si j'avais un énorme soleil braqué sur moi, sur mon esprit. Je suis parfaitement à l'aise, ou presque. Disons, à 90%. Je sens une créativité en lui. En plus, il est vraiment beau. Le genre de beauté droite, un visage très fier, droit, beau, pur. Le nombre de qualificatifs...
Mais je sais très bien qu'il m'aime comme amie, je l'ai aimé autrement, j'ai su que ce n'était pas possible, et je sais très bien que je l'aime à présent comme un ami. Oui, je l'aime comme ami. Je m'en suis bien rendu compte. Disons qu'auparavant, c'était un peu pour moi une amitié amoureuse, mêlée à une énorme envie de lui plaire, compte tenu du fait qu'il plaisait énormément. Mais cela, tout en étant moi-même. Je ne me sentais pas artificielle, il me comprenait dans mon intégrité. Puis, bon, voilà, je l'ai aimé autrement, lui pas, il m'apprécie comme amie, c'est tout, on s'est expliqué, il était très délicat. Ca m'a fait mal, mais je m'en suis remise. Et ça n'a pas entaché notre amitié naissance, c'est ça qui est bien.
Donc, aujourd'hui, je n'ai plus de sentiment amoureux. Juste, je me sens différente lorsque je le regarde. Je sais que mon coeur bat un peu différemment de lorsque je côtoie d'autres personnes. Parce les faits sont les faits. Oui, je l'ai plus ou moins aimé. Oui, plus à présent. Mais disons que mon coeur s'en souvient, alors lorsque je lui parle, il y a comme une certaine réminiscence, un souvenir du sentiment qui me faisait vibrer auparavant. Je respire plus vite, mon sourire est plus franc, plus grand, plus sincère, mon regard s'anime. Peut-être cela, les vrais amis. Ceux qui vous font vivre comme cela.
Cependant... S'il m'embrassait, je ne dirais pas non.
Parfois, je suis compliquée, c'est fou... Oui, tout feu tout flamme.
Inspirations soudaines :
Re:
Tout feu, tout flamme, c'est mignon :)!! Je comprends mieux ton pseudo. J'adore ton style d'écriture, très littéraire, très joli, très fin, oui fin, délicat!! (Ok, j'arrêt mon délire)!
Merci pour ton allusion à ma mention! Tu réussira ton examen de flute, j'en suis sûre! En tout cas, je te le souhaite!!
Je t'embrasse, continue comme ça, j'adore! (Au passage, tu es dans mes liens ;)!)
Jennifer
Re: Re:
C'est vraiment adorable ce que tu me dis! Tellement gentil, tu ne peux pas savoir comme ça fait plaisir de recevoir des commentaires comme ça ; cette impression que sa propre écriture est reconnue, waw, contente! (ma phrase est-elle compréhensible? Hum...)
Je soulève une fois de plus mon chapeau pour ta mention, j'aimerais bien pouvoir en faire autant! Vous, les Suisses, avez de la chance, vous recevez les résultats quelques jours après les épreuves ; en France, on doit attendre une quinzaine de jours... le 2 juillet, date fatidique, approche lentement. Mais sûrement! Brrr...
Merci pour tes encouragements pour mon exam de flûte, je vais essayer d'y aller sereinement. Ce qui est très bête, c'est que lorsque j'ai un examen de musique, moralement je suis extrêmement détendue, mais physiquement... je me sens trembler, devenir fébrile, je renverse plein de trucs, je suis une vraie toupie. C'est très désagréable lorsque le moral et le physique sont en totale contradiction!
Je vais probablement faire une liste de liens, tu verrais un inconvénient à ce que je t'y mette? :) Ca fait un petit bout de temps que je suis ton blog, et il me plaît toujours autant!
Re: Re: Re:
Je n'y verrais aucun inconvénient, au contraire :)!
Je suis moi aussi dans tous mes états, mais non seulement physiquement, mais aussi mentalement, donc je ne comprends pas cette contradiction ;)!
Oui, on a de la chance d'avoir les résultats si vite, mais on les as quand même deux semaines après la fin des écrits. Et les oraux, la note est mise tout de suite. Ils s'organisent peut-être juste mieux que vous ;)?!
Bisous!
Eline
Allez... courage...
Bonne chance pour ton exam' de flûte...
Ne t'inquiéte pas, il n'y a pas qu'a toi que sa arrive pour ces p*** de doubles croches...
Le jour de mon examen, j'ai eu le pot de ne pas me planter... C'était presque la première fois, lol !
Bonne vacances...
Eline, qui aime beaucoup ta manière d'écrire !