Etre enlacé par la vie
En fait, c'est ça. J'aime bien me sentir enlacée par la vie. Lorsque les gens sont trop loin, j'ai parfois la sensation de déraper du chemin de vie. Je ne sais pas pourquoi. Toujours ce besoin d'êtres. Etres au pluriel.
Lorsque je marche dans la rue qui mène à mon conservatoire, je regarde parfois un immeuble juste à ma droite, qui donne sur le stade, et j'imagine que derrière cet immeuble, au lieu d'un grand terrain de foot, il y a la mer.
Ca change tout. La liberté vient.
J'ai alors la sensation de marcher un peu vers un ailleurs. La mer est juste là, alors mon esprit peut mieux voguer vers des contrées lointaines, par des chemins plus directs et tortueux à la fois.
Cette sensation aère. Vent d'ailleurs.
J'ai revu toute ma promo, l'autre soir. Tous les Terminales bac 2004, presque tous là.
Il y avait L., mon "grand amour". Je n'aime pas tellement cette expression de grand amour. Je ne pense pas tant que c'était de l'amour, plutôt une passion. Oui, ça correspond mille fois mieux.
Donc, je l'ai revu. Ca m'a un peu troublée.
Je me sentais bien de revoir tout le monde, car je sais pertinemment que j'ai changé depuis juin, je suis moins fofolle, plus apaisée, plus recentrée, il me semble qu'actuellement, ça va mieux, je me suis plus "trouvée". Donc, j'étais contente.
Et il était là. Il m'a vue. J'ai évité ses yeux pendant les deux heures où je suis restée. Je le regardais, aussi, lorsqu'il ne me regardait pas. C'était étrange, on aurait dit qu'il faisait un foule de petits gestes "faux" - du regard, faire le tour de toute la salle ; se retourner dès que quelqu'un près de moi parlait un peu fort... - pour laisser ses yeux effleurer les miens. Je dis bien effleurer, pas autre chose. Je choisis mes mots, j'aime ça, trouver le mot le plus juste possible jusqu'à ce que ce soit exactement ça.
Il était grand. Je l'ai trouvé beau, comme toujours.
Je ma rappelle de la dernière épreuve du bac, je l'avais vu sortir un peu avant la fin de l'épreuve, il avait déjà fini, je l'ai vu, et il a lancé un dernier regard sur la salle, mes yeux ont rapidement croisé les siens, de très loin, et puis, il est parti. Je me suis dit que c'était la dernière fois que je le voyais.
Même si je ne l'aimais plus depuis longtemps, c'est quand même étrange. Je l'ai vu quasiment tous les jours pendant tout la période où je l'ai aimé, et la période où je l'ai "désaimé".
Et là, alors que je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il soit là, en fait, je ne sais pas à quoi je m'attendais, à ce qu'il y ait tout le monde? D'autres anciens élèves? Peu de monde? Je ne sais pas.
Donc, alors que je ne m'y attendais pas du tout, il était là. Bizarre sensation, mais pas de gène, non; Plutôt une fierté d'avoir changé en bien.
Un garçon de ma classe, (j'ai oublié le surnom que je lui ai donné pour écrire ici) m'a dit que maintenant, j'avais "un putain de sourire". Ca m'a fait sourire encore plus. :) C'était chouette de revoir tous ces gens, notamment de garçon en question, qui avait changé en bien, il me semble que j'en ai déjà parlé. Ah, ça m'agace de ne pas retrouver son surnom! Jacob? Isaac?? Zut. Donc, il avait maigri, il avait du charme, j'étais vraiment contente pour lui. Et j'ai revu Antoine, c'était chouette, c'était plus complice que la dernière fois. Et ma Dora!! Et Mathilde, aussi, même si c'est... je ne sais pas si j'arriverai à l'expliquer, j'ai parfois la sensation qu'elle trop parfaite, trop diplomate, souriante, elle veut tout rattrapper, que tout soit polissé, bien. Mais ça m'a fait drôlement plaisir de les revoir, tous les 3, et aussi Jacob-Isaac-dont-j'ai-oublié-le-surnom.
Je ne bosse pas assez, en ce moment, je m'adonne trop au plaisir. Là, par exemple, il faudrait que je fasse ma dissert....
J'y vais.
Et j'ai rêvé de L, la nuit même.
Lorsque je marche dans la rue qui mène à mon conservatoire, je regarde parfois un immeuble juste à ma droite, qui donne sur le stade, et j'imagine que derrière cet immeuble, au lieu d'un grand terrain de foot, il y a la mer.
Ca change tout. La liberté vient.
J'ai alors la sensation de marcher un peu vers un ailleurs. La mer est juste là, alors mon esprit peut mieux voguer vers des contrées lointaines, par des chemins plus directs et tortueux à la fois.
Cette sensation aère. Vent d'ailleurs.
J'ai revu toute ma promo, l'autre soir. Tous les Terminales bac 2004, presque tous là.
Il y avait L., mon "grand amour". Je n'aime pas tellement cette expression de grand amour. Je ne pense pas tant que c'était de l'amour, plutôt une passion. Oui, ça correspond mille fois mieux.
Donc, je l'ai revu. Ca m'a un peu troublée.
Je me sentais bien de revoir tout le monde, car je sais pertinemment que j'ai changé depuis juin, je suis moins fofolle, plus apaisée, plus recentrée, il me semble qu'actuellement, ça va mieux, je me suis plus "trouvée". Donc, j'étais contente.
Et il était là. Il m'a vue. J'ai évité ses yeux pendant les deux heures où je suis restée. Je le regardais, aussi, lorsqu'il ne me regardait pas. C'était étrange, on aurait dit qu'il faisait un foule de petits gestes "faux" - du regard, faire le tour de toute la salle ; se retourner dès que quelqu'un près de moi parlait un peu fort... - pour laisser ses yeux effleurer les miens. Je dis bien effleurer, pas autre chose. Je choisis mes mots, j'aime ça, trouver le mot le plus juste possible jusqu'à ce que ce soit exactement ça.
Il était grand. Je l'ai trouvé beau, comme toujours.
Je ma rappelle de la dernière épreuve du bac, je l'avais vu sortir un peu avant la fin de l'épreuve, il avait déjà fini, je l'ai vu, et il a lancé un dernier regard sur la salle, mes yeux ont rapidement croisé les siens, de très loin, et puis, il est parti. Je me suis dit que c'était la dernière fois que je le voyais.
Même si je ne l'aimais plus depuis longtemps, c'est quand même étrange. Je l'ai vu quasiment tous les jours pendant tout la période où je l'ai aimé, et la période où je l'ai "désaimé".
Et là, alors que je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il soit là, en fait, je ne sais pas à quoi je m'attendais, à ce qu'il y ait tout le monde? D'autres anciens élèves? Peu de monde? Je ne sais pas.
Donc, alors que je ne m'y attendais pas du tout, il était là. Bizarre sensation, mais pas de gène, non; Plutôt une fierté d'avoir changé en bien.
Un garçon de ma classe, (j'ai oublié le surnom que je lui ai donné pour écrire ici) m'a dit que maintenant, j'avais "un putain de sourire". Ca m'a fait sourire encore plus. :) C'était chouette de revoir tous ces gens, notamment de garçon en question, qui avait changé en bien, il me semble que j'en ai déjà parlé. Ah, ça m'agace de ne pas retrouver son surnom! Jacob? Isaac?? Zut. Donc, il avait maigri, il avait du charme, j'étais vraiment contente pour lui. Et j'ai revu Antoine, c'était chouette, c'était plus complice que la dernière fois. Et ma Dora!! Et Mathilde, aussi, même si c'est... je ne sais pas si j'arriverai à l'expliquer, j'ai parfois la sensation qu'elle trop parfaite, trop diplomate, souriante, elle veut tout rattrapper, que tout soit polissé, bien. Mais ça m'a fait drôlement plaisir de les revoir, tous les 3, et aussi Jacob-Isaac-dont-j'ai-oublié-le-surnom.
Je ne bosse pas assez, en ce moment, je m'adonne trop au plaisir. Là, par exemple, il faudrait que je fasse ma dissert....
J'y vais.
Et j'ai rêvé de L, la nuit même.
Inspirations soudaines :
Re:
Oui, exactement. Savoir que je n'ai pas rempli tous mes impératifs me bloque un peu ; je n'arrive pas totalement à m'abandonner à la plénitude d'être bien. C'est comme si une petite voix te rappelait tout le temps à l'ordre, interdit d'être totalement tranquille, on pense à l' "après".
Tu as raison de bosser ; mine de rien, en vacances, lorsque ça dure trop longtemps, j'éprouve le besoin de bosser. Ah mais vraiment! Alors, j'imagine que si tes vacances durent un an, il est grand temps de se mettre au travail........ ;D j'plaisante!
Tu as raison de bosser ; mine de rien, en vacances, lorsque ça dure trop longtemps, j'éprouve le besoin de bosser. Ah mais vraiment! Alors, j'imagine que si tes vacances durent un an, il est grand temps de se mettre au travail........ ;D j'plaisante!
jennifer