Mon père est rentré d'Espagne. Enfin.
Je crois que depuis environ deux ans, il doit passer un tiers de l'année hors-maison, à l'étranger. Espagne, Roumanie, Argentine, République Tchèque, Afrique du Sud, Shangaï... Ca peut paraître paradisiaque, énoncé comme cela, mais ça ne l'est pas vraiment. Il nous manque, à ma mère et moi, nous lui manquons, les équipes de travail ne sont pas toujours à la hauteur, il bosse toute la journée, les tournages sont parfois de nuit, et il n'a quasiment pas de temps pour visiter les environs.
Il m'a rapporté un concertina!! Je ne sais pas du tout en jouer, ça va être rigolo...
Une belle petite photo, puisqu'à présent je peux en mettre dans mes articles, je sais comment faire... (merci à Antigone et ses précieux conseils). Voilà, le mien ressemble à peu près à celui-ci.
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C'est peut-être étrange, mais parfois je me sens étouffée par joueb.com
Comme s'il y avait une sorte de cercle restreint qui resserrait un peu plus autour de moi, à chaque fois que j'écrivais. J'ai comme l'impression d'un étalage obsène, parfois je me sens mal, étouffée, oui, étouffée, dans un étau de mots, de gens inconnus, de regards, de moi, moi, moi, autrui, autrui, de mes écrits, ce joueb qui semble personnel mais dont la pagination est la même que de nombreux blogueurs, toute cette "communauté", justement, comme on l'appelle, j'ai parfois l'impression d'être chez les alcooliques anonymes.
C'est peut-être idiot comme reflexion, je ne la pense que peu, c'est juste là maintenant tout de suite.
Peur d'entrer dans le cercle vicieux de "j'écris donc je suis lue donc je vais encore plus écrire pour être encore plus lue". Peur de cette inconsciente commande d'écrire, je ne me sens pas totalement libre.
Cette sensation que la vie est ailleurs, par sur ces pages virtuelles qui ne sont pas vraiment un défouloir, puisque malgré tout, il y a le regard autre. Et en même temps, trop écrire juste pour soi, ça devient un peu malsain, parfois. Pas toujours.
Cette sensation, oui, que lorsque j’écris trop souvent ici, je me vide de façon fausse, dans le désir inconscient d’être lue, plus ou moins présent, je ne sais pas ; comme si j’entrais dans un petit monde autre, à l’extérieur de ma « vraie vie », puisque j’entretiens des relations virtuelles avec des gens inconnus. Comme si j’étais dépossédée d’une part de moi-même et qu’en même temps j’en endossais une autre. Pourtant je ne mens pas dans mes écrits ; c'est moi. Peut-être cependant une part de restriction, de peur de la lecture, justement.
Un peu de dégoût. De moi-même. De ça. Je ne sais pas, je ne sais pas.
Et en même temps j’aime ça.
Comme un affreux secret qui nous fascine, nous dégoûte, que l’on aime bien, qui nous attire, pouvoir attractif, envers et contre tout. Puisque nul à part moi et ceux qui me lisent ne sait que je fais ça.
Et pourtant j’ai une satisfaction à écrire ici. A savoir que pour une fois, je n’écris pas juste pour moi, enfin il y a un regard d’autrui, pas tant pour le narcissisme (si, bien sûr, il y en a) que pour le désir de savoir que je suis lue.
Lue pour deux points de vue : Le premier stylistiquement parlant, savoir si la façon dont j’écris peut être appréciée.
Et le second, un peu plus malsain : malgré moi, le plaisir de confier des choses intimes, à des inconnus, cet étalage étrange de moi-même à l’autre, qui n’est personne.
Enfin personne, on pense que c'est quelqu'un puisque l'on peut lire ce que l'autre écrit, ce qu'il dit, mais qui est-ce?
Peur que l’attraction pour ce système qui me plaît, prenne le dessus, m’empêche d’aller ailleurs. Je me connais, je deviens très vite dépendante.
Inspirations soudaines :
Re: Ben...alors
Pourquoi mets-je autant de mots ? Peut-être pour mieux approfondir mes sensations, chercher le coeur de mes émotions. La langue française est si belle et si riche, je crois qu'il faut en profiter ! Les sentiments sont peut-être plus complexes que l'on ne le pense, donc j'essaie de trouver leur essence, toutes leur ramifications, (et ce n'est pas toujours simple!) et alors seulement, j'ai l'impression d'avoir écrit ce que je ressentais... eh oui, je suis bavarde!
Alors tu comptes faire un blog! Bienvenue, dans ce cas!
Je susi d'accord, viva Parigi!
Bizzz
fadaneo
Ben...alors
j'aime beaucoup ce que tu écris...dire que tu as cette maturité, en étant si jeune!!! manque la confiance en soi...mais ça vient petit a petit, car même a 25 piges ont a du mal!!!
viva Paris...soit heureuse de petit rien, comme ça tu es plus sur de l'être souvent!