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En filigrane
It was the last day. But not the least, maybe.

Rendez-vous comme chaque jeudi dans le métro de notre ligne en commun avec , qui me prête des CDs d'un air complice.  Toujours son sourire pétillant, et sa fraîcheur, oui, sa fraîcheur, c'est vraiment ce qui la définirait très bien.

En cours, a amené pour rigoler ses lunettes de soleil-effet mouche, qu'il avait eues dans le Glamour du mois du juillet (ou août?) dernier. Jude les enfile, en un clin d'oeil, elle est devenue starlette. Elle les lui pique pour Roland-Garros, auquel elle va assister tout à l'heure, cet après-midi.
Je les lui emprunte en riant, et joue à mon tour les VIP, en les faisant tomber d'un air ravageur, depuis mon front jusqu'à mon nez, en un mouvement de tête. Ca y est, nous sommes consacrées "hyper aware".

J'ai regretté de ne pas avoir emporté mon appareil photo, pour immortaliser tout ça. Tant pis. MOn portable l'a remplacé quelque peu, et surtout, mes yeux. Yeux-impriment. Yeux-souvenirs. Pour tout engranger, tout ressentir. Les visages, les ambiances, les places dans l'amphi, les gestes complices, les phrases-cultes, les lieux QGs, les fous rires.


D'hier, je ne retiendrai que le sourire de . Ou plutôt son non-sourire. Son air posé, pensif, les yeux dans le vague. Le texto qu'il m'a envoyé en arrivant - et là, son grand sourire-, me proposant, oui, j'ai bien lu, d'aller boire un pot avec lui après les cours, ou regarder un DVD chez lui. Oui, j'ai bien lu. J'ai cru exploser de gaité lorsque j'ai lu son message.
Mais comme une idiote, je ne sais pas pourquoi, à la fin de l'amphi, j'ai laissé le temps s'étirer. J'ai traîné avec Jude, Chuck, , , à discuter, un peu. Pierre à côté de moi, un peu à part au milieu de ce groupe de musicos. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela. Il m'aurait suffit d'une petite impulsion pour l'entraîner, et partir avec lui. Je ne l'ai pas fait. Je ne sais pas pourquoi.

La beauté de son visage... Toujours cette barbe de trois jours. Ses cheveux noirs de jais. Ses yeux incroyablement sombres. Et ses mains si belles. Je m'abreuve de son image. Sans pourtant accepter d'en être dépendante. Je m'y refuse. Et pourtant.

J'ai regretté de ne pas avoir suivi mes envies, d'avoir écouté ma peur irraisonnée, ma peur d'abandonner les autres en ce presque dernier jour de cours. Je n'ai pas pu. Idiote.

Qu'il était beau. La complicité est moins passée que mercredi dernier.
Sans doute ai-je été stupide.


Un sourire qui trotte en moi. Parce que je fais une fête, bientôt, très bientôt, et que tout le monde peut venir. Ou presque. Sauf une, deux personnes, sur une vingtaine.
Chuck fête ses 19 ans samedi soir. J'ai hâte. Jude et moi lui avons écrit une petite ode complètement délirante, 100% privet-joke, composée à la pause en amphi, entre concentration et rigolade...


Envie de tous les revoir. C'est fou, Chuck est vraiment mon ami. Nous trois, joyeux trio, lui, Jude, et moi. Ca me fait sourire rien que d'y penser.

Même si j'ai un peu raté Pierre, hier.
Son visage en filigrane dans ma tête. Il est d'une beauté ahurissante. Disons, oui, pas cette beauté commune. Pierre a de la gueule, il a un visage qui se plante dans mes yeux, qui retourne quelque chose dans ma tête, qui suggère et s'anime.


Oh, et puis je ris, en pensant à tout ça. Je vis, encore et toujours. Et ça fait un bien fou.

Ecrit par Feu, le Jeudi 26 Mai 2005, 21:50 dans la rubrique Ecrits.