Je viens de relire mon précédent article, écrit il y a quelques heures.
C'est fou comme parfois j'ai l'impression que mes écrits sont terriblement superficiels. Je me suis fait l'impression d'être une petite folle obsédée par le regard d'autrui, poussant des petites niaiseries tous les quarts d'heures, et qui minaude dès qu'elle croise le regard d'un jeune homme.
N'importe quoi! Peut-être l'importance du regard extérieur, malheureusement, même si c'est de moins en moins. Mais pas le reste, non, pas le reste. Les mots autres. Les mots ailleurs, autres.
C'est fou comme les écrits à la fois reflètent ce que l'on est, et en même temps si peu. Qu'y a-t-il derrière les mots? Parfois il me semble être bloquée par les mots. Je ne trouve pas le juste adjectif, la tournure qui correspond exactement à mon état d'esprit.
C'est pour ça qu'il est tellement agréable de trouver une chanson, un poème, un texte, une pièce, qui décrit nos pensées mieux que quiconque, mieux que toutes les phrases que l'on pourrait écrire.
Une autre voix qui exprime justement mieux la nôtre. Comme si j'ouvrais la bouche, et qu'au lieu de ma propre voix, sortait un autre timbre, avec des intonations qui sont les miennes, ma sensibilité propre, mais avec des mots autres. Pas ceux, grossiers, lourds, mals exprimés, que je place parfois maladroitement, mais ceux que je pense en mon coeur, ma tête, mon esprit. Ceux qui tracent le juste chemin vers mon moi intime, vers tout ce que j'aspire à exprimer. Au-delà de la barrière qui parfois existe malgré nous entre ce que l'on pense profondément, et ce que l'on dit tant bien que mal.
Il est si difficile et si simple de s'exprimer.
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Toujours ce besoin d'amour. Parfois. Par intermittence, disons.
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C'est curieux, parfois, cette réticence à me confier, comme si, malgré l'anonymat, malgré la non-relation véritable que j'entretiens avec mon ordinateur, comme si, donc, j'avais du mal à écrire. La peur de se former une image telle qu'autrui peut la percevoir de l'extérieur, mais pas telle que l'on la souhaite.
Toujours ce problème des mots.
Où est le vrai moi?
Arthur Rimbaud avait raison : Je est un autre.
Oui, c'est tellement vrai. La scission entre ce que l'on veut être et de ce que l'on est. La scission entre ce que l'on nous dit d'être, ce que l'on nous commande de faire, et ce que l’on est, ce que l’on fait. La scission entre ce que l’on veut être et ce que l’on paraît. Entre l’image que l’on a de nous et l’image que les autres ont de nous.
J’en reviens à cette idée de choix à laquelle je pensais, il y a peu, en moi. Toujours deux chemins, deux possibilités.
En fait, c’est cela, c’est effrayant de grandir car c’est à soi que reviennent toutes les décisions. Malgré l’ivresse de la liberté, de l’indépendance, on a quand même un petit peu peur. Il faut que j’arrête de dire « on » pour moi. J’AI quand même un petit peu peur. Inconsciemment, plus ou moins.
Toujours ce besoin d’amour.
Inspirations soudaines :
Re: Je comprends
C'est cela ; tu as tout à fait compris ce que je voulais exprimer, merci!
Oui, grandir, c'est à la fois terrifiant et exaltant. Parce qu'aussi, au fur et à mesure que je poursuis mon chemin, je m'aperçois que chacun de mes gestes prend de plus en plus d'importance pour les années à venir, chacun devient une décision à lui tout seul, entraînant des conséquences plus ou moins variées.
Terrible, dans les deux sens du terme : terriblement effrayant, et terriblement formidable.
A bientôt ici j'espère!
Schussss
Je comprends