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Fonction phatique et vocalité suprasegmentale

J'ai oublié de poster cet article avant de partir de ma chambre, c'est-à-dire il y a quatre heures ; je m'empresse donc de rendre à César ce qui est à César... (comment utiliser à mauvais essient une expression consacrée...)


"Dans vingt minutes, j'ai rendez-vous avec Ted, que j'avais rencontré à la fête de Romain, et dont je parlais dans mon article "Bienvenue sur le standard des Feux etc..." ; ce garçon qui m'a laissé un message pour me proposer d'aller boire un café.
Ca peut paraître complètement futile, mais j'ai la flemme internationale d'y aller. Je lui ai parlé une fois, dans une soirée, nous nous sommes bien entendus, voilà, point barre. Il joue comme un dieu du piano-jazz, il a une certaine allure et est assez déconneur (oh, ça vraiment "peopolette", ce mot, "déconneur", je ne sais pas pourquoi, mais je trouve, ne me contredisez pas sinon je mords), mais sans plus. A vrai dire, quelqu'un d'autre avait omnubilé mes pensées dès l'instant où j'avais franchi la porte de l'appartement de Romain (et le sien) pour rentrer chez moi, donc Ted n'a été qu'un personnage absolument secondaire.

Cela dit, il va peut-être s'avérer être un très sympathique personnage, et je ne voudrai peut-être jamais décoller du café dans lequel nous nous serons installés, mais pour le moment, je traîne d'un air alangui et désabusé dans ma chambre, regardant du coin de l'oeil le devoir de Linguistique qui m'attend sur mon bureau, toujours pieds nus alors que je suis censée partir d'ici peu.
J'ai préparé une petite somme d'excuses et alibis diverses, au cas où l'envie soudaine me prendrait de sortir en courant du café.

Surtout que d'ici demain, il faut que je finisse ledit devoir de Linguistique, qui s'avère formidablement fastidieux et c***** (je vous passerai le qualificatif, restons polis, tout de même), que je boucle ma valise qui n'est pas commencée (je pars aux aurores avec mes parents et Kami à la mer, j'ai hâte), et que je voie Phil (enfin, ce dernier "devoir" n'en est pas un, uhu)
Pour une fois, même si je viens d'écrire le contraire une ligne plus haut (comme quoi, il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis, arh arh arh), l'envie de partir ne domine pas totalement le désir de rester dans la capitale... Cela paraît sans doute un peu simplet à dire, mais depuis vendredi dernier, j'ai vu Phil tous les jours ; demain sera le premier jour de "sevrage" d'une semaine qui risquera de paraître longue... Oh, quelle dégoulinade de bons sentiments, on dirait Beverly Hills : "Phiiiiil, la semaine sera si loooongue sans toi...".
Disons simplement que nous n'allons pas nous voir durant une semaine, je suis curieuse de voir la suite des évènements.

Parce que, voilà. Pour le moment, il n'y a pas eu un moment de vide dans nos conversations. Et toujours cette complicité. Cette compréhension. Aussi ramifiés l'un que l'autre. (si vous ne comprenez pas, moi si, cela va sans dire)"


C'était donc ce que je pouvais écrire il y a quatre heures. Je viens de rentrer chez moi, mon devoir de Linguistique n'a pas avancé d'un pouce, le café avec Tony était sympathique, ma valise m'attend toujours, aussi vide et béante que tout à l'heure, et je vois Phil dans une heure cinquante, il me reste des milliards de choses à faire, je sens que je vais passer une soirée marathon comme j'en ai le secret...

Sur ce, au travail. (ô joie, des phonèmes avec des consonnances pulmoniques et des triangles vocaliques pour étudier la perception kinesthésique de la fonction langagière!)


Ecrit par Feu, le Jeudi 9 Février 2006, 17:57 dans la rubrique Ecrits.