Depuis que je l'ai revu hier, c'est fou, son image me revient toutes les cinq minutes devant les yeux. Imperceptiblement, un sourire me vient sur les lèvres lorsque je pense à lui. Hum.
Ce qui est curieux, c'est que je me "rembobine" les courts instants passés ensemble hier, lundi, et que malgré moi, je les idéalise complètement. Dans chaque geste il me semble voir quelque chose.
Absurde.
C'est stupide, ce n'est qu'une façon abstraite de me persuader que cette solitude involontaire de coeur va peut-être être comblée bientôt.
Mais tout de même... ça m'agace qu'il rate les 10 premiers jours de cours!
En plus, honnêtement, je crois qu'il est l'un des plus beaux de l'assemblée... (normal, me direz-vous, on a rarement de l'attrait pour ceux moins gâtés par Dame Nature...)
C'est bête, mais cela fait tout de même longtemps que je n'ai pas eu de contact physique avec un garçon. Le dernier câlin avec Antoine date de juin, je ne l'ai pas vu durant les vacances, et la dernière entrevue était sympathique, mais pas très intime. Le dernier baiser échangé remonte à... février. Les derniers battements de coeur datent... de juin, aussi, avec Emile.
Le simple fait que ce garçon que je connais par le biais de ce concert organisé au conservatoire, Fabien, me fasse la bise de façon un peu appuyée (encore une fois, est-ce moi qui ai rêvé? Ou lui qui a voulu la faire appuyée? Ou tout simplement est-ce sa façon de la faire, comme beaucoup de gens le font), en embrassant vraiment à moitié les joues, en posant vraiment ses lèvres sur ma peau, et pas en les survolant par de petits "smitch" à peine déposés, m'a émue. Enfin, émue... A réveillé cette petite fibre oubliée depuis un ou deux mois, cette fibre du coeur qui a très souvent fonctionné, en quasi-permanence, étant un coeur d'artichaut de premier ordre...
Ce simple contact, ce « joue contre joue » m’a remuée plus que je ne saurais le dire. Ah, cette sensibilité… Cela peut paraître bête, oui, cette émotion due à cela. Mais c’est comme si, omnubilée que j’étais par mes efforts de « reconstruction » personnelle, pour atteindre un « moi » me correspondant plus, moins artificiel, boute-en-train, qui me collait à la peau depuis longtemps, eh bien, comme si j’avais laissé de côté ma fibre amour-sentiments-etc…
Pas une anesthésie, mais presque. C’était assez agréable, je dois le dire, de ne plus penser tout le temps à un Autre, à l’envie d’aimer, de donner et recevoir.
Je retrouve donc avec une drôle de sensation ces émotions variées, dictées directement par le cœur. Un mélange de bonheur, d’appréhension, de volonté de ne pas me laisser happer par cela, et en même temps un désir de m’y plonger avec délices, un mélange de gaité et de quasi-nostalgie de tous ces moments passés à aimer, aimer, encore et encore, l’étant en retour ou pas, tous ces instants…
Oui, j’ai envie d’aimer à nouveau, de me sentir vibrer, transir, être bouleversée, empoignée par l’intérieur et retournée en moi-même…
C’est peut-être pour cela, que je me suis si vite, presque malgré moi, accrochée à cette présence de Fabien, à ces quelques gestes, ce peu de paroles.
Dire que c’est si agréable, de se sentir énivrée par le désir de l’autre… Une de mes sensations favorites, parmis celles que j’ai le plus haïes et le plus aimées.
Enfin, je verrai bien ce que m’apporte l’avenir.
Voilà, mélange de petite musique joyeuse, et de sensation qu’elle peut se renverser à tout moment, par la présence de quelques accents mélancoliques, ou du moins mineurs.
Inspirations soudaines :
trop mignon...
Ça fait plaisir!!! bon voyage sur ton nuage ;)
Schussss