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Neige
Il neige tout doucement dehors. Je sens l'atmosphère "Noël". Le sapin commence vraiment à sentir le sapin.

J'ai pris le petit déjeuner avec mes parents, ça faisait longtemps. D'habitude, je le prends tôt le matin, vers 6h30, mon père me rejoint vers la fin, un peu endormi. Ou bien je me lève un peu tard (enfin, tard, tout est relatif, c'est vers 9h...) et là, ma mère est déjà debout depuis 6h, en train d'écrire la millième page de son bouquin sur son ordinateur, et mon père finit son petit dèj.
Là, nous étions tous les 3, je n'étais pas trop perdue dans mes pensées, pensées qui m'agitent depuis ces quelques jours chaotiques que j'ai passés dernièrement, ma mère n'était pas accapparée par son travail d'écriture, mon père était frais et dispos ; c'était agréable, ce petit déjeuner en famille, vivant, chaleureux.

En ce moment, depuis mercredi exactement, j'ai du mal à être sociable avec mes parents. Je suis sérieuse, plongée dans mes réflexions, réflexions qui d'ailleurs n'en sont pas vraiment. Disons que je me rembobine ces derniers jours dans ma tête, comme une cassette, et j'en retire certains bouts, j'y ajoute des moments utopiques, rêvés, des instants tels que j'aurais voulu qu'ils soient, mais tels qu'ils n'ont pas été et ne seront pas.
Ce n'est pas de le réflexion, c'est plus de la sensation. Je sens ce que je pense, je ne le décortique que visuellement parlant dans mon esprit, je n'essaie pas de trouver un sens à tout cela.

Je n'ai pas vraiment eu Raphaël au téléphone depuis que nous nous sommes quittés. Enfin si, quatre ou cinq mini coups de fil, entre deux activités, affectueux et sympas, mais... je ne sais pas, peut-être est-c moi qui suis parano, mais j'ai senti comme une petite distance.
J'aimerais bien avoir le temps de lui parler plus. Je crois que j'aurais aimé le voir, après ce qui s'est passé ces derniers jours, ce que nous avons dit à propos de nous, de son amour pour moi, de mon attirance pour Chuck, ce que nous avons fait ensemble...

Est-ce moi qui me trompe?... Mine de rien, je serais un peu blessée, s'il s'apercevait qu'en fait, il ne m'aime pas vraiment, pas autant qu'il l'avait cru.
Mais je ne sais rien, je me contente de bâtir des hypothèses en attendant un peu de temps pour une prochaine conversation.

En fait, c'est un peu ça, j'ai des pensées-flocons. Elle tombent peu à peu dans ma tête, progressivement, elles vont et viennent, par période, pas spécialement agressives, cependant bien présentes.

J'ai eu Kami au téléphone, je n'ai pas aimé nos mots. J'ai tenté de lui faire en quelques mots un condensé de mon week-end, et j'ai soudain entendu la voix de sa mère au téléphone à côté d'elle. Elle était dans la voiture avec elle. J'ai détesté cela.
J'avais commencé à lui dire quelques choses intimes pour moi, des choses personnelles, que je n'avais pas envie de raconter en quelques mots, mais je l'avais fait quand même, et j'entends cette voix à côté. Je me suis sentie comme violée dans mon intimité. Même si sa mère n'avait pas entendu, ça a été comme une intrusion au sein de moi-même, du nid intime que Kami et moi nous construisons, lorsque nous avons des choses importantes à nous dire.
J'ai détesté. Je l'ai détestée, je les ai détestées, toutes les deux, je les ai senties rapaces, avides.
La fille, Kami, qui avait envie de savoir ce qui m'était arrivé, me reprochant un peu de ne pas lui avoir dit tout ça avant, avec, je le sais très bien malgré le fait qu'elle me démente être jalouse, cette pointe de jalousie, mine de rien, par rapport à l'histoire chouette que je vis en ce moment ; et la mère, écoutant d'une oreille, poussant un peu par derrière, pour savoir aussi, avide. Je sais que lorsque Raphaël est venu au concert de fin d'année de mon conservatoire, l'autre jour, les parents de Kami (qui jouait aussi) lui ont posé plein de questions sur Raphaël.

Je n'ai pas envie d'en parler à Kami. Pas maintenant. Tant du point de vue des sentiments, que des actes que nous avons fait.
Je sais que peut-être malgré elle, même si elle a toujours été ouverte, compréhensive, altruiste, le fait que nous ayons fait l'amour la heurtera un peu. Si tôt? Tu es sûre que c'est avec lui que tu en avais envie? Mais, tu viens de me dire que tu ne l'aimais pas?
Oui, peut-être, mais j'ai extrêmement confiance en lui, j'en avais envie, il est tendre, j'ai beaucoup d'affection pour lui, et, malgré tout ce que j'ai pu dire, du désir aussi, mine de rien, je tiens à lui, et je sais qu'il m'aime, qu'il me respecte.
Voilà.

J'ai envie de marcher loin, loin, dans la campagne. Dans une campagne enneigée, loin de Paris. Un endroit où il y a tellement de silence, si peu de gens, que l'on peut entendre le vent, très léger, qui frôle la neige sur le sol.
Là où le vent pique les joues, mais ça fait du bien, tellement de bien.
Pas comme dans cette capitale refroidie, où l'on a mal aux jambes tant il fait froid, jambes devenues commes des stalactites, gelées, raides.
Là où le ciel semble être devenu immense, parce qu'il n'y a que des champs et des collines, quelques bois, à perte de vue, et pas d'immeubles, pas de ponts, pas de boutiques.
Juste la lumière naturelle. Même pas ces lampadaires, ces lampions et ces néons que j'aime bien, lorsqu'ils brillents, multicolores, dans la nuit.


Juste entendre les souliers qui crissent un peu en tassant la neige sous les pas.

Juste entendre sa propre respiration, le vent glacé qui entre dans les poumons, et oublier tout le reste.
 
Mettre entre parenthèses tout le reste.



Ecrit par Feu, le Mardi 21 Décembre 2004, 13:05 dans la rubrique Ecrits.

Inspirations soudaines :

Broutille
Broutille
21-12-04 à 14:17

:)

Viens dans ma campagne.. Tu verras c'est appaisant :)
Ce qui est drôle c'est que moi 'jadore Paris l'hiver !

Je comprends tout à fait le sentiment que tu as eu face à Kami. On peut dire que tu avais sûrement mal choisi ton moment pour lui dire tout cela...

Mais sache que si toi tu es en osmose avec ton histoire avec Raphael, alors tout ceux qui t'aiment ne peuvent que le ressentir.

Affectueusement.

Marie


 
donatella
donatella
21-12-04 à 22:10

moi j'aimerais tellement vivre à Paris! lol

 
Morgane
22-12-04 à 16:38

revenue

j'ai zappé mon blog ici, mais je reviens de temps en temps!!! j'aimerais vivre à Paris aussi, la niege me manque, ça va faire huit ans que je ne l'ai plus vue, ni touchée...

 
Feu
Feu
23-12-04 à 23:10

Re: revenue

Avouons que huit ans sans neige, c'est dur! Tout de même, on a de la chance, chaque année, on a toujours un tout petit peu de neige, même si ça dure juste une matinée, il y en a suffisamment pour rêver un peu en regardant les flocons qui tournoient...
C'est Shusss?