Papillon de nuit/ Lumière de jour
Un papillon de nuit posé sur ma lampe. Que c'est beau. Le manteau de velours de ses ailes, comme un pelage gris, sur lequel on aurait envie de poser les doigts, pour caresser, juste pour la sensation tactile. Les pattes délicates, avec les petites touffes de poils, juste en haut, près du buste, comme de petites manches bouffantes. Les grans yeux noirs, immenses, qui mangent la moitié de la tête. La trompe qui se déroule et s'enroule, si fine, comme une arabesque, une spirale enchantée, digne d'Alice au Pays des Merveilles.
Zut, je l'ai fait fuir. L'ayant regardé un peu trop près, il s'est envolé, effrayé. C'est idiot...
Il est allé se cacher derrière le radiateur, après s'être brûlé près du soleil-lampe. Je me demande si le radiateur est un endroit si attrayant que cela. En le regardant attentivement, je ne perçois qu'une masse rectangulaire blanc cassé, en fer, avec une petite grille par-dessus. Rien de formidablement attirant. Mais sans doute un radiateur est-il un lieu chaleureux et confortable pour les papillons.
Cette interrogation reste une énigme.
Demain, premier partiel du second semestre. Une des matières les plus importantes, si ce n'est la plus importante.
Aujourd'hui, révisions intensives, j'ai croisé Chuck au conservatoire, eu Jude au téléphone, et reçu un texto de Pierre qui n'en pouvait plus de travailler. Mon esprit a papillonné.
Hier, j'ai vu Pierre, au café. C'était vraiment bien.
Tiens, sans doute est-ce le fait d'en avoir parlé en bien plus haut, mais mon ami le papillon est revenu. Il a soudain émergé de son radiateur favori, battant des ailes comme un fou, pour venir se crasher successivement sur le mur, puis mon étagère, ensuite ma lampe, et enfin mon bureau, après un rapide passage par mon avant-bras. A présent, il est planqué derrière mon agenda. Hm, il faudra aussi que j'analyse l'intêret et le confort d'une tranche d'agenda. Ce doit être un endroit fantastique pour s'y cacher.
Pierre, au café, hier. J'arrive, un peu à labours, plus précisément avec une demie-heure de retard. J'étais persuadée qu'il m'attendrait devant le café, et je venais de lui envoyer un texto un peu agacé de son absence ('Hum, le tour du paté de maison, la 1ère fois, c'est cool, mais la 4e fois, c'est moins cool. T'es où??"), lorsqu'il m'a répondu : "Je suis dans le café, je t'attends depuis 17h! ;)"
Alors, tout sourire, je suis entrée dans ce café devant lequel j'étais passée et repassée une dizaine de fois depuis 17h.
Il est assis au fond, à la même place que les autres fois. Tiens, quelqu'un à côté de lui. Je n'aime pas ça... je n'aime pa venir pour quelqu'un, et être obligée d'entretenir une conversation avec une personne qui l'accompagne, si ladite personne n'est pas intéressante.
Les deux acolytes sont assis côte à côte, les yeux tournés vers le Pc de Pierre.
Un rapide coup d'oeil à l'écran, ils sont en train d'essayer un jeu de plate-forme, un truc avec des maisons à construire, des peuples à gérer, bref. Je m'exclame : "Ouah, ça bosse dur!"
Pierre lève la tête vers moi : "Alors, te voilà! Je te présente Sam." Je tourne les yeux vers son copain, qui me sourit. "Viens t'asseoir du même côté que nous, lance Pierre, pour pouvoir voir l'écran!"
Nous voici donc assis en rang d'oignon sur la banquette, Sam entre Pierre et moi.
Durant une heure et demi, nous bavardons, de tout, n'importe quoi. Sam a un humour très drôle, un côté un peu décalé qui me met tout de suite à l'aise. Nous jonglons entre dates d'histoire de la musique, phrases loufoques, citations absurdes de philo, anectodes rigolotes. Je suis bien, en plus je maîtrise pas mal mon cours d'histoire de la musique, je me sens assez, euh, brillante, si je puis dire, sans égocentrisme (hum). Sam semble enthousiasmé par ma présence (comme me le confrimera Pierre plus tard), le courant passe bien entre nous trois.
Je me sens drôlement à l'aise, jolie même, en fait, désirable, dans les yeux de Sam.
(tiens, Monsieur Papillon a changé de planque : il est maintenant tapis près d'un jeu de cartes qui traîne sur mon bureau, peut-être veut-il s'amuser un peu?)
Même si c'est à ceux de Pierre que je réponds le plus souvent, même si c'est eux que je cherche.
Nous faisons des origamis en papier à musique, Pierre nous montre des photos, on rit, le serveur ne m'a pas remarquée, je n'ai même pas à payer de consommation, chouette.
Lorsque Sam s'en va, après avoir dit à Pierre : "On se revoit bientôt!", il se tourne vers moi, me sourit, et me dit, avec un petit air de regret : "Quand à nous, on ne se reverra pas..." Je lui souris à mon tour, et réponds, avec un sourire qui se veut mutin : "Qui sait?...".
Dernière demie-heure seule avec Pierre, à tenter d'engranger des infos sur divers compositeurs, on se pose des colles, on délire un peu. Je le regarde, il est juste à côté de moi, assis à quelques doigts, juste là. Il est beau, vraiment. J'aimerais tant passer ma main dans ses cheveux noirs...
A un moment, marquant une petite pause dans une phrase qu'il dit, il se tourne vers moi, et me regarde, une, deux secondes. Ces secondes me suffisent. Car en elles, je capte tout son regard sur moi, et cela me suffit. Même si je souhaiterais bien plus.
Avant de partir, il me montre deux trois images rigolotes, et me fait écouter un extrait du Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Nous nous taisons quelques instants. C'est beau.
Je suis sortie en souriant toute seule dans la rue.
On s'est retourné, et m'a dit que j'avais un joli sourire.
Je n'ai pas pu sourire encore plus, j'avais déjà atteint le maximum.
Jolie petite musique dans ma tête.
Zut, je l'ai fait fuir. L'ayant regardé un peu trop près, il s'est envolé, effrayé. C'est idiot...
Il est allé se cacher derrière le radiateur, après s'être brûlé près du soleil-lampe. Je me demande si le radiateur est un endroit si attrayant que cela. En le regardant attentivement, je ne perçois qu'une masse rectangulaire blanc cassé, en fer, avec une petite grille par-dessus. Rien de formidablement attirant. Mais sans doute un radiateur est-il un lieu chaleureux et confortable pour les papillons.
Cette interrogation reste une énigme.
Demain, premier partiel du second semestre. Une des matières les plus importantes, si ce n'est la plus importante.
Aujourd'hui, révisions intensives, j'ai croisé Chuck au conservatoire, eu Jude au téléphone, et reçu un texto de Pierre qui n'en pouvait plus de travailler. Mon esprit a papillonné.
Hier, j'ai vu Pierre, au café. C'était vraiment bien.
Tiens, sans doute est-ce le fait d'en avoir parlé en bien plus haut, mais mon ami le papillon est revenu. Il a soudain émergé de son radiateur favori, battant des ailes comme un fou, pour venir se crasher successivement sur le mur, puis mon étagère, ensuite ma lampe, et enfin mon bureau, après un rapide passage par mon avant-bras. A présent, il est planqué derrière mon agenda. Hm, il faudra aussi que j'analyse l'intêret et le confort d'une tranche d'agenda. Ce doit être un endroit fantastique pour s'y cacher.
Pierre, au café, hier. J'arrive, un peu à labours, plus précisément avec une demie-heure de retard. J'étais persuadée qu'il m'attendrait devant le café, et je venais de lui envoyer un texto un peu agacé de son absence ('Hum, le tour du paté de maison, la 1ère fois, c'est cool, mais la 4e fois, c'est moins cool. T'es où??"), lorsqu'il m'a répondu : "Je suis dans le café, je t'attends depuis 17h! ;)"
Alors, tout sourire, je suis entrée dans ce café devant lequel j'étais passée et repassée une dizaine de fois depuis 17h.
Il est assis au fond, à la même place que les autres fois. Tiens, quelqu'un à côté de lui. Je n'aime pas ça... je n'aime pa venir pour quelqu'un, et être obligée d'entretenir une conversation avec une personne qui l'accompagne, si ladite personne n'est pas intéressante.
Les deux acolytes sont assis côte à côte, les yeux tournés vers le Pc de Pierre.
Un rapide coup d'oeil à l'écran, ils sont en train d'essayer un jeu de plate-forme, un truc avec des maisons à construire, des peuples à gérer, bref. Je m'exclame : "Ouah, ça bosse dur!"
Pierre lève la tête vers moi : "Alors, te voilà! Je te présente Sam." Je tourne les yeux vers son copain, qui me sourit. "Viens t'asseoir du même côté que nous, lance Pierre, pour pouvoir voir l'écran!"
Nous voici donc assis en rang d'oignon sur la banquette, Sam entre Pierre et moi.
Durant une heure et demi, nous bavardons, de tout, n'importe quoi. Sam a un humour très drôle, un côté un peu décalé qui me met tout de suite à l'aise. Nous jonglons entre dates d'histoire de la musique, phrases loufoques, citations absurdes de philo, anectodes rigolotes. Je suis bien, en plus je maîtrise pas mal mon cours d'histoire de la musique, je me sens assez, euh, brillante, si je puis dire, sans égocentrisme (hum). Sam semble enthousiasmé par ma présence (comme me le confrimera Pierre plus tard), le courant passe bien entre nous trois.
Je me sens drôlement à l'aise, jolie même, en fait, désirable, dans les yeux de Sam.
(tiens, Monsieur Papillon a changé de planque : il est maintenant tapis près d'un jeu de cartes qui traîne sur mon bureau, peut-être veut-il s'amuser un peu?)
Même si c'est à ceux de Pierre que je réponds le plus souvent, même si c'est eux que je cherche.
Nous faisons des origamis en papier à musique, Pierre nous montre des photos, on rit, le serveur ne m'a pas remarquée, je n'ai même pas à payer de consommation, chouette.
Lorsque Sam s'en va, après avoir dit à Pierre : "On se revoit bientôt!", il se tourne vers moi, me sourit, et me dit, avec un petit air de regret : "Quand à nous, on ne se reverra pas..." Je lui souris à mon tour, et réponds, avec un sourire qui se veut mutin : "Qui sait?...".
Dernière demie-heure seule avec Pierre, à tenter d'engranger des infos sur divers compositeurs, on se pose des colles, on délire un peu. Je le regarde, il est juste à côté de moi, assis à quelques doigts, juste là. Il est beau, vraiment. J'aimerais tant passer ma main dans ses cheveux noirs...
A un moment, marquant une petite pause dans une phrase qu'il dit, il se tourne vers moi, et me regarde, une, deux secondes. Ces secondes me suffisent. Car en elles, je capte tout son regard sur moi, et cela me suffit. Même si je souhaiterais bien plus.
Avant de partir, il me montre deux trois images rigolotes, et me fait écouter un extrait du Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Nous nous taisons quelques instants. C'est beau.
Je suis sortie en souriant toute seule dans la rue.
On s'est retourné, et m'a dit que j'avais un joli sourire.
Je n'ai pas pu sourire encore plus, j'avais déjà atteint le maximum.
Jolie petite musique dans ma tête.
Inspirations soudaines :
joumana
M.... pour demain :-))
Bisous la miss