Des petites choses.
Hier, frustration horrible, je ne suis pas prise à l'ensemble vocal où je voulais aller... Normal, je ne sais pas chanter. J'adore chanter, je chante juste, mais je n'ai pas de grain de voix, pas de technique vocale, je n'ai pas l'habitude. Tant, je vais être prise au grand ensemble, qui est très bien.
Toujours hier, sur le chemin du conservatoire, je vois sur mon chemin des élagueurs, ces hommes qui coupent les branches des arbres, en tenue un peu d'escalade, j'aime bien, ça a un côté hors du réel, un peu d'ailleurs ; ces gens qui courent dans les arbres, ça me rappelle Italo Calvino, le Baron Perché...
Donc, je lève la tête, et constate que l'un d'entre eux, plus jeune que les autres, a beaucoup de charme, les cheveux très noirs, avec un petit bouc, alors, naturellement, mes yeux s'attardent un peu... (eh oui, tout le monde a ses faiblesses!) Il rencontre mon regard, me sourit, et, du haut de son arbre, dit, alors que je ne m'y attendais pas du tout :
"Bonjour!
J'aime bien les gens qui osent parler, qui ne dévisagent pas seulement, j'aime bien les petits contacts imprévus et spontanés, au-delà du protocole "je-ne-parle-pas-aux-gens-que-je-ne-connais-pas-parce-que-c'est-chacun-pour-soi-dans-la-rue", donc je lui réponds :
- Bonjour!"
Il me regarde encore, je passe presque sous l'arbre, et il dit encore :
"Il ne faut pas me regarder comme ça, ça me perturbe, je vais tomber!" en riant
Ce à quoi je réponds en riant : "Ca serait dommage!" en continuant à marcher.
Je le regarde, il me regarde, je ris, il sourit, et me dit : "Au revoir!", et je lui retourne cet au revoir. Je marche un peu, et deux mètres après, me retourne un peu, et il s'amuse à faire le cri du personnage de dessin animé, là, euh, je ne sais plus qui c'est... Celui qui fait "Aouuuuh, aouuuuuuh", l'espèce de loup qui devient fou lorsqu'il voit la diva, zut, j'ai oublié son nom. Snoopy Dog? Non, je ne sais plus.
Donc, toujours est-il qu'il fait ça, je suis morte de rire, ça fait un petit soleil, ce genre de moments-là, parce que bien sûr, j'oubliais de préciser, tout ça sans vulgarité aucune, juste un petit jeu amusant de séduction, qui dure une minute, le temps que ça dure, puis on repart.
Je me retourne encore, continue à marcher, et je l'entends dire encore, un peu plus fort, en riant toujours : "01452..........", enfin, il dit son numéro de téléphone ; de façon à ce que je l'entende, mais sans pouvoir le retenir, c'est juste une part intégrante de ce jeu éphémère...
Vraiment, c'est peut-être bête, mais ça illumine un peu un bout de chemin, ce genre d'instants. Même si ça ne dure pas, que c'est juste une minute, que l'on sait que c'est destiné à ne pas avoir de suite.
Sinon, j'ai parlé aujourd'hui, en cours de lettres (eh oui, je fais aussi des lettres !), avec une fille très sympa, dont, tiens, je réalise que je ne connais toujours pas le nom. Elle est en Deug d’anglais, et est assommée de travail, et elle voulait se réorienter, rapidement si possible, vers une fac de théâtre. Au départ, j’ai abordé avec une certaine méfiance ce sujet de la fac de théâtre, car je connais de nombreux fumistes qui ont fait fac de théâtre, ou de cinéma, ou école d’art, pour le simple fait que « c’est de l’art », et qui s’imaginaient que par là, les voies de la gloire, du succès, du show-biz et de la reconnaissances étaient ouvertes. Ridicule.
Mais en fait, non, pas du tout, elle est passionnée de théâtre, connaît visiblement de nombreux auteurs, pratique intensivement le théâtre depuis longtemps, et met actuellement en scène une pièce d’un auteur anglais dont j’ai oublié le nom, avec de jeunes acteurs qu’elle a rencontrés. Il font actuellement des répétitions tous les deux jours, c’est dire si elle est impliqué.
On a beaucoup parlé de la notion d’égocentrisme qui transparaît à travers le fait de se montrer, de s‘exhiber sur scène, sur le fait de s’oublier lorsque l’on joue, tout en étant conscient d’être soi, d’emprunter la peau du personnage que l’on interprète, du désir de reconnaissance, et de la peur, en étant metteur en scène, de rester dans l’ombre, de la joie d’être apprécié, de l’angoisse d’être déçu de la réaction d’autrui, de la relation acteur-metteur en scène ; c’était une conversation vraiment riche, nous partagions la plus part du temps le même point de vue, parfois un peu divergent, c’était vraiment intéressant.
J’aimais bien la façon dont elle parlait, on chuchotait un peu, en attendant l’arrivée du prof dans l’amphi, qui d’ailleurs n’est jamais arrivé (nous avons passé l’heure a discuter dans l’amphi quasi-vide !), c’était calme, tout en parlant d’idées assez exaltantes.
Et sinon, information capitale, the last but not the least : je me suis trouvé un pyjama chinois.
Inspirations soudaines :
Re:
C'est vrai, c'est ce genre de petit mot marrant, sympa, sans des milliers de mots-bateau parasite, où l'on sent que l'article a été lu un peu et pas survolé, qui fait drôlement plaisir... Justement, si ce ce sont des conneries, c'est des conneries chouettes! ;) En tout cas, ravie de te voir passer ici!
Et aussi, tant que j'y pense : est-ce que je peux te mettre dans mes liens? C'est vraiment parce que j'aime la manière dont tu écris!
Voili voilou, à bientôt!
Bizz!
Re: Re:
je dirais juste que comme les autres, cet article était drôle, joyeux (enfin, pas tous mais plus la moitié, heureusement!!!), ça fait du bien.
Je ne partage pas le goût du chinois (sauf pour le mobilier, J'ADORE).
Voilà, bonheur pour toi...ET POUR MOIOIOIOIOIOIOI.
Re:
Alors, toi aussi, heureuse?
Bizzzz à toi et à bientôt!
Dana
S'en vient une info moins capitale que la première mais tout aussi interessante...Pour terminer sur une info supra-hypra-capitalement-déconnante: le pyjama chinois... (moi aussi j'en ai un !)
bref, c'est un commentaire pour ne rien dire... sauf: j'aime bien cet article. (tu remarqueras au passage l'affet de redondance: la première phrase... c'est la dernière phrase !! ma-gni-fique ! )
Bon... je vais arrêter de parler pour ne rien dire (enfin si, des conneries)...
Bizoux !! ;o)