Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
Soutenez le Secours populaire
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Au grand café...
Mmmh... Feeling good... Petite euphorie mêlée d'insatisfaction.
Bonne journée. Ouais. Je ne sais pas exactement.

Partiels plutôt réussis.
Les petits délires avec , , et , dans la bibliothèque, entre deux révisions. Mais pas suffisamment à mon goût ; il ne reste pas de place à leur table.
L'amphi de l'épreuve de Musique... Moi, , Raphaël, à côté, dans cet ordre. Et de l'autre côté de l'allée, Chuck a été placé, donc quelques places nous séparent... c'est pour mieux voir ton regard. Je surprends un moment son regard sur moi. Il me fixe. Je souris. Il sourit, je le regarde toujours et lui aussi. Nos regards l'un contre l'autre. Je n'ai jamais connu quelqu'un qui soutenait autant les regards. Et je n'ai pas envie de baisser les yeux, je n'ai pas honte, pas peur, pas le trouble des désirants. Je reste juste, comme ça, à la regarder, et lui à me regarder. Je ne sais pas exactement si il me regarde. Ou si ce sont juste ses yeux contre les miens. Je crois qu'il a conscience de son geste.
Et moi qui détourne le regard. Il faut bien.

Mais... pas suffisamment pour penser quelque chose.
J'aurais pensé qu'il nous adresserait un regard en sortant, non. Mais Chuck est comme ça, je crois. Il aime bien sortir incognito. Son côté nature. Pas d'artifice. Juste son humour. Lui. C'est pour ça qu'il a le teint si pur, parfois. Ce côté frais, tout en étant en relief, pas ce lisse ennuyeux de certains visages.
J'aime tellement ses cheveux depuis qu'il a arrêté de se mettre un peu de gel. Je lui ai dit à plusieurs reprises d'arrêter ; quelques jours après, c'en était fini du petit fouilli un peu bizarre et pas terrible devant. Peut-être l'a-t-il fait parce qu'il trouvait que j'avais raison.

C'est étrange de côtoyer Raphaël. Tout est normal, on se parle, se sourit, petits délires complices.
Sauf que je ne suis plus LA fille. Je ne suis plus celle qu'il dévore des yeux, celle qu'il suit du regard, celle sur laquelle il se retourne en amphi. Je ne suis plus à lui. Il n'est plus à moi. Nous ne nous appartenons plus. Les clefs sont rendues.
Il me prend la main, regarde ma cicatrice : "Tu ne l'as toujours pas soignée... Ca a empiré, on dirait." J'aimerais qu'il me la caresse, en cet instant. J'aimerais fermer les yeux juste une fois, et qu'il frôle ma main avec ses doigts, j'aimerais qu'il pose le regard sur moi et me dise : "Tu ne voudrais pas reessayer?" J'aimerais ça. Mais je sais que nous ne pouvons pas. Et nous ne voulons pas, tous les deux.

Dans la bibliothèque, ils partent. vient me voir, dans la partie de la bibliothèque où je suis installée. Je le sens approcher. "On va y aller... Fini de réviser, on en a un peu assez." Je le sens qui inconsciemment s'approche tout contre moi, lui debout, moi assise sur ma chaise, comme s'il avait envie d'un contact, mais sans le savoir lui-même. Je lève la tête vers lui, ses cheveux ont bien repoussé, je le trouve beau en cet instant. C'est étrange comme il me manque à ce moment-là. Il est là, juste à côté de moi, il vient de se reculer un tout petit peu, comme si soudain il s'apercevait que non, il n'était bien plus avec moi.
Et on se regarde, et il parle, et je réalise que je n'ai qu'une envie, c'est de le serrer contre moi. J'aimerais juste sentir mon menton posé dans sa nuque, ma main en train de passer dans ses cheveux, et lui qui me serre fort. Juste ça.
Mais on parle un peu, il me fait une jolie citation, et puis : " A tout à l'heure". Et il s'éloigne en souriant. Je sais que nous sommes du passé l'un pour l'autre. Disons que ce qui a été n'est plus.
J'aimerais bien lui parler, une fois, en tête à tête, tous les deux. Sans l'artifice d'une sortie prévue, sans les gens autour, sans nous deux mais empruntés, joyeux. Une discussion intime, un peu tendre, un peu grave peut-être.

Et puis, après le partiel de Musique, après les regards de Chuck que je n'ai pas toujours compris, après cette intimité à distance à travers l’amphi, on se retrouve au café, tous les cinq, Chuck, Raphaël, Romain, Jude et moi, plus . Elmer, avec lequel je me suis vraiment rapprochée cette année. Il s'est épanoui, a une copine, je le sens bien plus mature, bien plus sûr de lui, et toujours aussi gentil. J'apprends véritablement à l'apprécier.
Donc, le café... Une heure et demie, deux heures de rires, de conversations, de mots qui fusent, qu'on attrape au passage, on essayer de jouer au loto avec tirage en direct, mais on gagne rien , mais tant pis, on se marre bien... Et puis on joue un peu à se fixer, mais "qu'est-ce que c'est bête, on faisait ça en maternelle", mais je sens bien que c'est comme une excuse. J’ai comme l’impression parfois d’être dans ses yeux à lui, Chuck, et parfois, comme l’impression qu’il est si gentil… avec tous. Avec moi comme les autres. En fait, je ne sais rien. Tout est de l’imaginaire. Tout est une relation d’échange, sympathique, complice, qui naît peu à peu. Parfois, l’on se rapproche soudain, parfois, il y a comme une petite distance.
Jude m’a dit qu’il est comme ça, elle l’a perçu comme ça : il sera plein d’humour, terriblement gentil, agréable, à l’écoute, mais parfois, il y a… comme une petite distance qu’il instaure lui-même. Comme s’il avait peur de s’investir vraiment à fond avec les gens. Je crois qu’il a eu quelques blessures, on en avait un peu parlé, tous les deux. Une fille qu’il a aimée, avec laquelle il est resté, et qui l’a plaqué en plein vol. Un ami dans l’ombre duquel il a un peu vécu pendant plusieurs années. Même si à présent, cela va mieux.
Parfois, je sens une mini-rivalité avec Jude. Normal, nous sommes les deux seules filles pour ces trois garçons, on aime se sentir désirable, très différentes toutes les deux, en taille, en physique, couleur de cheveux, allure. Mais toutes deux partantes pour la passion de la musique, et la déconnade… Eh oui.

Tout à l'heure, j'envoie un texto à Raphaël, dans lequel je dis que je suis contente de cette petite "après-partiel", tous ensemble... que je suis contente aussi qu'entre nous deux, il n'y ait pas de froid, que tout soit, au niveau complicité, [presque] comme avant. Il m'appelle, tout content d'avoir dîné chez . Romain, qui nous invite pour ses 20 ans bientôt, je suis toute contente! Ca veut dire que le courant passe bien entre nous cinq, j'aime bien ça.
Comme le dirait Jude, on s'entend bien, tous les cinq, on est à la fois tous les cinq, et en même temps ouverts, "regarde, quand Elmer nous a rejoint, c'était très sympa!" ; toutefois, on n'est pas assez proche pour être une "vraie bande", mais on se découvre tous, c'est vraiment agréable, cette complicité, cet échange.

Je sors deux fois du café pour répondre à un coup de fil -trop de bruit à l'intérieur-, et deux fois un, deux hommes se retournent, vraiment... Ils me sourient, je leur souris, accrochée à mon portable, en train de me refroidir un peu dehors sans manteau... Ca me fait rire tout doucement, je souris intérieurement, j'avais oublié un peu comme c'est agréable... Je vivais un peu dans ma bulle, depuis Raphaël. Et Chuck.

Une petite musique de nuit quelque part.

Donc, oui, Raphaël m'appelle après mon texto... Je lui dis que, oui, je suis contente qu'il n'y ait pas ce froid que beaucoup d"'ex-couples"' (je n'aime pas cette expression) ont, après leur séparation. Il dit : "mais oui, ça se passe bien, c'est normal", il rit, on plaisante un peu, on projette de s'appeler pour le ciné que nous avons prévu, tout à l'heure, avec les autres, pour dimanche. Ah, Chuck ne va peut-être pas pouvoir venir, il habite en banlieue, loin... Je vais essayer de le faire sortir de son trou... On sourit tous les deux au bout du fil, ce coup de fil conclut bien la journée.
Même si j'avais envie de lui dire encore beaucoup de choses, plus personnelles, plus intimes, c'est bien que le coup de fil n'ait pas trop duré, car je me laisse facilement entraîner par mes émotions, par la nostalgie.

 

Vivement dimanche… Planifier tout ça.



Ecrit par Feu, le Mercredi 19 Janvier 2005, 23:30 dans la rubrique Ecrits.

Inspirations soudaines :

Etolane-Lantrec
Etolane-Lantrec
20-01-05 à 18:46

J'aime beaucoup cet article pour une raison...ahem...non  hautement philosophique: Dedans j'ai retrouvé Elmer, et le premier article de toi que j'ai lu, tu parlais de lui :) Alors voilà, j'suis contente! :)

C'est dur de ne pas céder à la nostalgie parfois, quand on était dans les bras de quelqu'un, et que après, même si les sentiments ne sont plus là, on se retrouve seule, sans les baisers, et les petites attentions...

Gros bizoox à toi! :)


 
Feu
Feu
26-01-05 à 16:35

Re:

EH oui, ah, notre cher Elmer! ;) Je venais de me dire qu'il fallait peut-être que je lui change de pseudo (parce que vraiment, Elmer, c'est pas très chic), lorsque j'ai réalisé un truc : physiquement, il est comme Elmer l'éléphant : très différent des autres, mais à l'intérieur, il est adorable! Alors je crois que cela lui convient bien.

Oui, la nostalgie reprend souvent... Je m'aperçois que ce n'est pas tellement Raphaël que je regrette, et même, oui, j'ose le dire, pas tellement Chuck que je désire... mais plutôt le regret d'une affection présente tous les jours, et le désir de retrouver cette affection, ces bras attentionnés, ces regards uniquement pour moi...
"Ne pas céder à la nostalgie" va être mon nouveau slogan!
Bizz à toi!

 
Colibri of London
24-01-05 à 06:48

La vie n'est faite que de ce genre de sentiments me semble-t-il, on croit que ça durera toute la vie et puis on se résigne au fait de se quitter parfois avec, parfois sans, heurs..
je me demande si finalement on est pas tous à la poursuite de quelque chose qui n'existe pas.

 
Feu
Feu
26-01-05 à 16:32

Re:

Je ne suis pas si sûre que ce quelque chose n'existe pas... Pour moi, il n'y a pas d'illusion, et pas de désillusion non plus. Juste l'envie que ça vienne. Alors, je ne me tisse pas de rêve, j'imagine juste, en sachant très bien que ça n'est qu'un délire.
Je n'idéalise pas, je me dis seulement qu'un jour, oui, il y aura ce quelque chose que beaucoup de gens ont trouvé, cette part de bonheur bien à nous. A laquelle j'ai goûté durant les deux derniers mois.
Mais sans doute, comme tu l'écris, la vie n'est-elle fait que d'espoirs et réalités plus brutes...