Voyage voyages...
Pas envie d'écrire normalement aujourd'hui.
I'm dreeaaaaaaaaaaaaaaamiiiiiing...
Demain, partir vers Ré. Vers la musique d'Ailleurs. Pour se ressourcer. Enfin. Courir. Agiter les bras en pensant qu'on peut voler, et revenir tomber sur le sol, parce qu'après tout, un humain ne vole pas. Seulement par l'imagination.
Parce que le voyage, a dit Céline, hein, "C'est la recherche de ce petit rien du tout, de ce petit vertige pour couillons..."
Alors je suis couillon aussi. Peut-être parce qu'en fait, en partant loin, je voyage aussi en chambre. Par ma propre tête. Je suis donc je pense, paradoxalement. J'y suis, dans cet Ailleurs, donc je pense. Donc j'imagine. Donc je m'évade. Donc je voyage. Je voyage donc je voyage, par deux formes différentes.
Si ce n'est pas compréhensible, ce n'est pas grave ; ça m'a déjà énervée d'expliquer. J'aurais voulu m'arrêter à "J'y suis donc je pense". Et j'ai approfondi, j'ai expliqué. Bon, tant pis, ça n'est pas grave.
Pas envie de récit, pas envie de paufiner, pas envie de raconter. Chuck, tout ça, jeudi, on traîne, amphi assis l'un à côté de l'autre, complices. Point.
Et puis la neige qui tombe toujours, qui m'entraîne dans une perception presque surréaliste du monde qui m'entoure. La sensation d'être Autre Part. Autre part qu'ici. Pas vraiment le pays de Nulle Part, mais un décalage avec les mêmes immeubles, les mêmes rues, les mêmes lieux, que je vois toujours d'habitude. D'où des gestes différents ; j'évolue dans la maison comme dans une sphère à part, je suis une bulle imbibée de mon fort intérieur.
L'important, c'est de partir.
Et puis, je lis. Ca faisait longtemps. Les Mémoires de Berlioz ; égocentrisme et génie mêlés. Il écrit : "Ma composition était alors mature et aboutie pour mon jeune âge ; si ce n'était mon ignorance des règles d'harmonie, j'aurais pu égaler le génie des grands de l'époque." Et il sème des points d'exclamation, jusqu'à trois.
C'est étrange, d'écrire comme cela, car j'ai la sensation que ce n'est pas une écriture qui tend vers les autres. Je parle de moi, là, pas de Berlioz. Je me mets sur le même plan que lui, comme c'est curieux, par ce changement de sujet soudain. A moi l'égocentrisme. Je disais donc, que je n'ai pas la sensation de partager quelque chose, pas la sensation d'une douceur de pensée, d'un dynamisme enjoué. Juste envie d'écrire, et là, j'écris vraiment pour moi, je me contrefous de la lecture d'autrui. Parce que quoi qu'on dise, si on écrit ici, c'est bien pour être lu. Autant écrire sur une page Word, sinon.
Alors, j'ai comme la sensation que ces mots pourraient être agressants. Non, pas agressants. Disons plutôt tout simplement "non tendants vers autrui". Pour faire simple. Haha.
Donc, je pars demain vers les Autres Sphères (pour faire un jeu de mot raté avec Hautes Sphères).
Respirer l'air iodé, qu'est-ce que j'en ai besoin.
Je réécrirai peut-être d'ici ce soir. Je verrai bien. Tout aura peut-être changé ; après tout, j'espère toujours un changement majeur. Quelque chose qui sonne et bouleverse. Qui transfigure et crie. Libère et astreint soudain à faire dévier son chemin de la routine.
Drôle d'adieu momentané.
Alors, à dans une semaine, ici.
"Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination. Tout le reste n'est que déceptions et fatigues. [Pas d'accord] Notre voyage à nous est entièrement imaginaire.Voilà sa force. [Oui]"
Louis Ferdinand Céline ; Voyage au bout de la nuit
I'm dreeaaaaaaaaaaaaaaamiiiiiing...
Demain, partir vers Ré. Vers la musique d'Ailleurs. Pour se ressourcer. Enfin. Courir. Agiter les bras en pensant qu'on peut voler, et revenir tomber sur le sol, parce qu'après tout, un humain ne vole pas. Seulement par l'imagination.
Parce que le voyage, a dit Céline, hein, "C'est la recherche de ce petit rien du tout, de ce petit vertige pour couillons..."
Alors je suis couillon aussi. Peut-être parce qu'en fait, en partant loin, je voyage aussi en chambre. Par ma propre tête. Je suis donc je pense, paradoxalement. J'y suis, dans cet Ailleurs, donc je pense. Donc j'imagine. Donc je m'évade. Donc je voyage. Je voyage donc je voyage, par deux formes différentes.
Si ce n'est pas compréhensible, ce n'est pas grave ; ça m'a déjà énervée d'expliquer. J'aurais voulu m'arrêter à "J'y suis donc je pense". Et j'ai approfondi, j'ai expliqué. Bon, tant pis, ça n'est pas grave.
Pas envie de récit, pas envie de paufiner, pas envie de raconter. Chuck, tout ça, jeudi, on traîne, amphi assis l'un à côté de l'autre, complices. Point.
Et puis la neige qui tombe toujours, qui m'entraîne dans une perception presque surréaliste du monde qui m'entoure. La sensation d'être Autre Part. Autre part qu'ici. Pas vraiment le pays de Nulle Part, mais un décalage avec les mêmes immeubles, les mêmes rues, les mêmes lieux, que je vois toujours d'habitude. D'où des gestes différents ; j'évolue dans la maison comme dans une sphère à part, je suis une bulle imbibée de mon fort intérieur.
L'important, c'est de partir.
Et puis, je lis. Ca faisait longtemps. Les Mémoires de Berlioz ; égocentrisme et génie mêlés. Il écrit : "Ma composition était alors mature et aboutie pour mon jeune âge ; si ce n'était mon ignorance des règles d'harmonie, j'aurais pu égaler le génie des grands de l'époque." Et il sème des points d'exclamation, jusqu'à trois.
C'est étrange, d'écrire comme cela, car j'ai la sensation que ce n'est pas une écriture qui tend vers les autres. Je parle de moi, là, pas de Berlioz. Je me mets sur le même plan que lui, comme c'est curieux, par ce changement de sujet soudain. A moi l'égocentrisme. Je disais donc, que je n'ai pas la sensation de partager quelque chose, pas la sensation d'une douceur de pensée, d'un dynamisme enjoué. Juste envie d'écrire, et là, j'écris vraiment pour moi, je me contrefous de la lecture d'autrui. Parce que quoi qu'on dise, si on écrit ici, c'est bien pour être lu. Autant écrire sur une page Word, sinon.
Alors, j'ai comme la sensation que ces mots pourraient être agressants. Non, pas agressants. Disons plutôt tout simplement "non tendants vers autrui". Pour faire simple. Haha.
Donc, je pars demain vers les Autres Sphères (pour faire un jeu de mot raté avec Hautes Sphères).
Respirer l'air iodé, qu'est-ce que j'en ai besoin.
Je réécrirai peut-être d'ici ce soir. Je verrai bien. Tout aura peut-être changé ; après tout, j'espère toujours un changement majeur. Quelque chose qui sonne et bouleverse. Qui transfigure et crie. Libère et astreint soudain à faire dévier son chemin de la routine.
Drôle d'adieu momentané.
Alors, à dans une semaine, ici.
"Voyager, c'est bien utile, ça fait travailler l'imagination. Tout le reste n'est que déceptions et fatigues. [Pas d'accord] Notre voyage à nous est entièrement imaginaire.Voilà sa force. [Oui]"
Louis Ferdinand Céline ; Voyage au bout de la nuit
Inspirations soudaines :
Re:
J'ai bien aimé ton terme "enfance sauvage". C'est un aussi une façon de décrire le séjour que j'y ai passé, lorsque j'avais onze, douze ans...
J'arrive et tu pars... On se croise.
En tout cas, profite bien de ces vacances. Sa fait toujours du bien. De partir, et de "retrouver" quelqu'un, par la même occassion !
:-)
Re:
Oui, retrouver quelqu'un de très, très proche, ça fait un bien fou! Surtout lorsque c'est dans un cadre complètement différent de celui dans lequel on habite en permanence.
:)
Profite bien de tes vacances !