Constatation absolument inintéressante et pragramatique, mais j'ai envie de l'écrire : mon chat ronfle. Non, tout de même, merci, je sais reconnaître un ronronnement. Mais là, c'est différent : il émet dans son sommeil de petits bruits réguliers, qui enflent parfois doucement, à mi-chemin entre le "mgnmgnggnnnn" de satisfaction et un roucoulement de boeuf au carottes qui mijote dans la cocotte. (ouh, je fais des rimes sans l'avoir prévu, je deviens une vraie poète, c'est fantastique, une nouvelle Baudelaire sur terre (encore!) à quelques jours de Noël...).
Donc oui, mon chat ronfle.
J'ai quand même dû tendre l'oreille à sept reprises, mon intuition première ("Mais? La Minette ronfle!?") étant à chaque fois remise en cause par mon réalisme dubitatif ("Tu sais très bien que les chats ne ronflent pas, ils ronronnent, ne sois pas stupide, on sait que tu es très fière de ne pas ronfler, mais ce n'est pas une raison pour tenter de le déceler partout"). J'ai failli me persuader plus d'une fois que ma chaise grinçait, qu'en fait, toute enrhumée que je suis, c'était mon nez qui sifflait (comme les bouilloires, oui oui), à moins que ce ne soit mes articulations qui couinent, ou encore moi-même qui produisais de petits borborygmes tranquilles sans m'en apercevoir, ce qui, en définitive, aurait été très inquiétant.
Mais ouf, la morale est sauve (n'allez pas en cherchez une, je me contente juste de plagier les auteurs de romans à succès, qui, après avoir placé leur héros dans des situations plus terribles et dangereuses les unes que les autres, mettant à chaque fois son honneur en jeu -c'est un héros, il faut bien qu'il accomplisse de Grandes Actions sans être aidé ni reconnu par personne- -ah, quelle société ingrate-, le sauve in extremis de la débâcle finale, et annonce que finalement, oui, il confirme, c'est bien héros, non seulement il est courageux, persévérant, affrontant tous les dangers et préférant jouer sa réputation plutôt que laisser mourir la veuve et l'orphelin, mais il est aussi plein de morale, envers et contre tout, et qu'il gagne toujours à la fin. Les grands méchants n'ont qu'à se recoucher et ranger leur honneur à la noix, pour ne pas dire à la c**, soyons polis tout de même.),
je disais donc, mais ouf, la morale est sauve, mon chat ronfle bien.
Voilà.
C'était l'évènement (notable) du jour.
A part ça, j'aurais plein de chose à raconter, par exemple des concerts, des gens, des projets, l'Opéra et le Lac des Cygnes du haut du dernier balcon, Kami et moi qui gambadons dans les rues du Marais, la porte d'un immeuble ouverte et nous qui montons jusqu'au dernier étage, Antoine revenu du Canada, un nouveau piano en persepctive, Fred qui appelle, un resto dimanche soir après un concert auquel j'ai participé, du thé à la menthe, Berlin qui arrive à grands pas, Paris la nuit,
mais j'ai pensé que vous seriez naturellement bien plus passionnés par cette captivante anectode que par mes folles journées de 31 heures et des poussières.
Vous pouvez remercier mon chat.
Inspirations soudaines :
Re:
Ma petite bouilloire de poils à moustaches!
Toi aussi, Noyeux Joël!
A midi, j'ai mangé une pomme.
Les hurlements de la foule.
Que vis-je?
Toute la blogosphère s'étant rassemblée sur les champ-élysés pour me faire une hola.
Que fis-je?
Un autre commentaire génial.
Re: Re:
C'était... magnifique. Puissant, émouvant. Je suis toujours fascinée par les ballets, par cette souplesse du corps, cette facilité apparente, mais qui est le fruit d'une telle tension de la masse musculaire, d'un tel travail, et parfois d'une certaine souffrance. Mais c'est si beau!
Il y aurait beaucoup de choses à dire, mais je ne sais pas si je trouverai les mots, et surtout le temps, vu que je pars dans quelques heures! Peut-être à mon retour! (quel suspens!) :)
Mais en tout cas, si tu peux, vas-y! (avec des places à 10 euros, on ne voit pas trop mal, même si on a vite un torticolis)
En tant que grande heroine au grand coeur tu devrais twe consacrer a cette grande mision envoyee par le ciel : guerir ton chat de ce mal abominable !!! :)
Sinon noyons joel
et bonne annee